American Hero
Melvin (Stephen Dorff), la quarantaine avancée, habite encore chez sa mère. Fêtard invétéré, son manque de responsabilité lui a déjà coûté la garde de son fils. Pourtant, derrière sa dégaine de loser se cache un super‑héros voué à combattre le crime.
À travers sa relecture du super‑héros, Nick Love (The Firm, The Sweeney) se fait partisan de la seconde chance, quoi de plus naturel en somme au pays de John Ford. Car sous ses allures d'adulescent irrécupérable, Melvin demeure un justicier au grand cœur, toujours prêt à secourir son prochain, quoique l'aide arrive bien souvent du côté de son pote invalide.
Exit donc les décors gonflés en images de synthèse pour icônes Marvel irréprochables, dans American Hero, les rues, les squats, les maisons décaties de la Nouvelle‑Orléans érigent le panorama d'une Amérique ordinaire. Ainsi, lorsque la magie s'invite dans un cadre si modeste, on ne peut que jubiler face à l'initiative rafraîchissante du réalisateur : se détacher des étiquettes binaires pour mieux ré‑enchanter le monde. Une bonne surprise.