American Girls 5 : que la meilleure gagne !
Catalina Cruz (Christina Milian) est une bombe latino fraîchement nommée capitaine de l’équipe de pom‑pom girls de son lycée. Elle compte bien remporter la célèbre compétition annuelle Spirit Championships, avec la collaboration de ses deux meilleures amies. Mais l’enthousiasme cède vite la place à la déception lorsque Lina est contrainte de quitter son quartier d’origine, suite au remariage de sa mère. Réticente à son nouvel environnement, la lycéenne ne perd pas toutefois de vue son principal objectif : former la meilleure équipe de pom‑poms girls de son nouveau lycée, malgré l’étiquette de fille modeste qu’on lui colle.
Dès les premières séquences de frétillements hip‑hop, on devine les rails sans surprise sur lesquels glissera chacun des personnages stéréotypés. Ainsi, petites filles à papa ou bad girls des cités s’uniront de force puis avec plaisir pour la battle de leur life.
Dans la lignée des fictions godiches (avec messages humanistes en prime), le catalogage des appartenances sociales est aboli grâce au pouvoir universalisant de la danse. La rue, son armada de fringues vintage, boucles d’oreille clinquantes et autres accessoires tout droit sortis d’un clip de R'n'B, pénètrent sans mal les résidences luxueuses de ces jeunes bourges conditionnés.
Dans un clan comme dans l’autre, les clichés se ramassent à la pelle et l’illusion d’une égalité sociale ne fonctionne que le temps de la compétition. American Girl 5 est un leurre aux vertus divertissantes. Après tout, on ne lui en demande pas plus.