All the Boys Love Mandy Lane
Mandy Lane (Amber Heard), une ravissante sylphide de 16 ans, fait tourner la tête de tous les mâles de son lycée. Pure et virginale pour reprendre les termes de ces adolescents en émoi, la jeune fille décide pourtant d’accepter l’invitation pour le week‑end d’un soupirant dans le ranch familial. La voilà alors embarquée avec une bande de filles et de garçons dont la seule motivation est de boire, fumer et coucher. Mais très vite, le plan cliché de nos ados déjantés vire au cauchemar ensanglanté.
Film érigé en objet culte, All the Boys Love Mandy Lane se situe à la croisée du cinéma de Larry Clark, dans lequel la trashitude juvénile n’épargne personne (d’ailleurs, le réalisateur Jonathan Levine ne s’en cache pas) et du slasher des années 80. À travers des séquences de poursuites hystériques, de giclées gore ou d’orgies stériles, le film mixe ses influences bigarrées pour, au bout du compte, accoucher d’un résultat composite et peu convaincant : la jeunesse‑spleen, nébuleuse et maladivement solitaire d’Elephant (Gus Van Sant) ou Virgin Suicides (Sofia Coppola) ligotée puis torturée par les codes horrifiques du genre. Une curiosité qui ne tient pas ses promesses.