Alien Romulus
An 2142. Alors que des colons sont coincés pour très longtemps sur une planète minière mortifère, ils entrevoient une possibilité de s’enfuir en se rendant sur une station spatiale abandonnée. Problème, ils ne sont pas seuls…
Top de références à destination des fans
La bande‑annonce d’Alien Romulus laissait augurer une œuvre tendue, effrayante et terriblement bien réalisée. Une parfaite mise en bouche qui ne se confirme malheureusement pas au cinéma et tourne à un malin jeu de piste à destination des aficionados de la franchise. Fede Álvarez (Don’t Breathe : la maison des ténèbres, 2016) se concentre presque exclusivement sur les fans du premier Alien de Ridley Scott (1979) et, dans une mesure presque aussi proche, aux films Aliens de James Cameron et Alien 3 de David Fincher. Impossible d’énumérer ici tous les clins d’œil, références, citations, hommages et autres easter eggs placés dans le film, il y en a tellement qu’il est impossible de tous les saisir en un seul visionnage. Certains sont grossiers, d’autres plus subtiles voire subliminaux, bref, le fan service fonctionne à plein régime du début à la fin. On ne sera donc pas étonné que le film se contente de marcher sur les traces des autres longs métrages sans rien apporter de nouveau. En dehors de quelques bonnes idées dans la représentation de mises à mort des aliens, le chemin est à ce point balisé que l’on devine la référence visée avant même qu’elle n'arrive à l’écran.
Cailee Spaeny tire son épingle du jeu
Si la comédienne Cailee Spaeny, la nouvelle héroïne de la franchise dans la peau de Rain, tient la route et apporte un style qui lui est propre, le traitement de son personnage est si maigre qu’il ne lui permet jamais de se hisser au niveau de celui de Ripley, encore moins de la surpasser. La reine indétrônable d’Alien reste encore et toujours Sigourney Weaver. Les autres protagonistes sont insipides quand ils ne sont pas carrément idiots, uniquement destinés à servir de bonne chair aux aliens.
Recycler le recyclé ?
Reste la mise en scène viscérale et impeccable de Fede Álvarez, doublée d'effets spéciaux remarquables, qui fait lever de temps en temps un sourcil dans un ensemble sans surprises. La franchise qui date de 45 ans cherche donc toujours un nouveau souffle, ou à être carrément réinventée. Hélas, Alien Romulus se contente de recycler. Le succès du film au box‑office laisse clairement penser que l’on aura droit à un Alien Romus… qui recyclera à son tour le déjà recyclé ? C’est plus que probable.