par Jean-Baptiste Thoret
23 novembre 2010 - 10h30

Alien la résurrection - Coffret Anthologie

VO
Alien Resurrection
année
1997
Réalisateur
InterprètesSigourney Weaver, Winona Ryder, Dominique Pinon, Ron Perlman, Gary Dourdan, Brad Dourif
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Depuis le suicide de Ripley à la fin d’Alien 3, deux cents ans se sont écoulés. La Compagnie décide de la ressusciter à partir de brins d’ADN. Mais au cours de l’opération, des bouts de la Reine Mère se mélangent à son génome. Ripley développe alors des qualités physiques hors du commun.

Alien franchit l’Atlantique et débarque devant la caméra de Jeunet. Le film abandonne sa dimension organique et constitue une variation poético‑horrifique du mythe. Les séquences en images de synthèse abondent et tirent le film du côté du jeu vidéo. Décevant.

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blu-ray
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Alien Resurrection
- de 12 ans
Prix : 60 €
disponibilité
27/10/2010
image
inclus dans le coffret Alien Anthologie 6 BD-50, 109' (version cinéma 1997) et 116' (version longue), zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Allemand DTS 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Anglais, portugais, français, danois, finnois, allemand, espagnol, néerlandais, norvégien, suédois
7
10
image
Film le plus récent de la saga, Alien la résurrection présente toutefois la copie la moins convaincante du coffret. Le long métrage de Jean‑Pierre Jeunet s'avère très granuleux, ce qui a l'avantage de ne pas dénaturer l'aspect cinéma de l'œuvre. Mais cet excès de grain a tendance à ne pas faciliter la tâche, rendant l'ensemble un peu terne et manquant de piqué. Sombre, à l'image des trois précédents opus, ce quatrième volet aurait mérité une meilleure définition et des contrastes un peu plus poussés. Bien évidemment, ce Blu‑Ray reste la meilleure façon d'apprécier pleinement la vision de Jeunet, mais on avoue être un peu déçu par cette copie, même si certains plans brillants et dotés de noirs profonds (les aliens dans le laboratoire) rattrapent la moyenne.
8
10
son
À l'instar des trois autres films, c'est ici la VO DTS‑HD Master Audio 5.1 qu'il faut privilégier d'office. Au risque de se répéter, cette version anglaise délivre des basses vibrantes, des effets tonitruants sur les enceintes avant et arrière (les échanges de tirs, le lance‑flammes) et une mise en valeur remarquable de la bande originale (même si elle semble moins enveloppante que celle des précédents opus). Cette dernière offre quelques moments de bravoure saisissants, même si on déplore un manque d'originalité dans sa composition par rapport aux scores des trois premiers films, dont on ressent nettement l'influence. Toutefois, on remarque que la VO et la VF présentent peu de différences, malgré le mi‑débit proposé sur la piste française (comme pour toutes les VF du coffret). Un poil moins puissante, la VF propose une spatialisation équivalente et quelques séquences assez percutantes.
10
10
bonus
- Version cinéma (Director's Cut) de 1997 (disque 4) (109')
- Version longue de 2003 (disque 4) (116'')
- Commentaire audio de 2003 de Jean-Pierre Jeunet, des acteurs et du reste de l'équipe (disque 4)
- Musique isolée de la version cinéma (disque 4)
- Marqueur de scènes coupées (disque 4)
- BD-Live (disque 4)
- Mode MU-TH-UR (disque 4)
- Une étape de plus : la fabrication d'Alien la résurrection (disque 5) (175'')
- Contenus additionnels (disque 5) (75'')
- Pré-production (disque 6)
- Production (disque 6)
- Post-production et retombées (disque 6)
- Anthologie (disque 6)
Comme pour les autres films, on retrouve sur ce disque 4 la musique isolée, les deux versions du métrage (Jean‑Pierre Jeunet précise dans l'introduction de la version longue qu'il ne s'agit pas du Director's Cut, qui est la version cinéma, celle qu'il préfère car moins démonstrative et cartoon), et l'incontournable commentaire audio, où l'on retrouve le cinéaste, toujours de bonne humeur, des membres de l'équipe technique (dont Pitof, Alec Gillis et Tom Woodruff Jr), ainsi que ses acteurs fétiches, les sympathiques Ron Perlman et Dominique Pinon. L'ensemble est à l'image du metteur en scène : enthousiaste, fun et précis. Car si Jean‑Pierre Jeunet ne souhaitait pas au départ être catapulté sur un projet hollywoodien, il a prouvé, quoi que l'on puisse penser du film, qu'il était tout à fait capable de tenir la barre et d'imposer son univers. À noter que sur ce quatrième disque se trouve le mode MU‑TH‑UR, qui permet d'afficher plusieurs informations pendant la lecture du film : les sujets abordés par le commentaire audio, des infos type pop‑up et, surtout, une liste constamment actualisée en cours de visionnage des thèmes et des modules de l'interactivité regroupée sur les disques 5 et 6. À vous de marquer les points qui vous intéressent grâce aux signets, et de glisser les disques 5 ou 6, qui se chargeront de retrouver automatiquement les séquences correspondantes dans les nombreux bonus. Sur le disque 5, on retrouve dans un making of fourmillant d'informations passionnantes sur les points développés dans le commentaire audio, ici approfondis (et détaillés à nouveau dans les contenus additionnels). Une somme époustouflante de bonus, qui abordent tous les aspects de la production : choix du réalisateur (Danny Boyle avait d'abord été pressenti), surprise de l'intéressé avant de savoir qu'il était retenu par la Fox, explications de Jeunet sur le ton ouvertement « comédie noire » de son film (qu'il ne voulait pas exagérer non plus, ce qui explique pourquoi il préfère le Director's Cut, exempt de la scène d'ouverture avec l'insecte alien, trop cartoon à son goût). Tout est abordé ici avec franchise : la limitation du nombre de personnages féminins imposée par la Fox, le fait que Dominique Pinon n'a pas été imposé par son ami cinéaste, mais réclamé par le studio, le talent de Sigourney Weaver lors de la scène de basket durant laquelle l'actrice marque bel et bien un panier de dos (sans aucun trucage !), le travail sur la gestuelle de Ripley, entre le félin et l'insecte, la réalisation de la séquence sous l'eau, véritable exploit technique (et des acteurs, obligés de tourner trois semaines sous l'eau, et de travailler en apnée)… Contre toute attente, Jeunet explique qu'il a eu, à sa grande surprise, toute latitude artistique sur le tournage, à condition de ne pas dépasser le budget. Ainsi, le casting ne lui a pas été imposé, et il a donc pu constituer une équipe avec ses fidèles collaborateurs, et a même commandé des croquis de costumes à son ami Marc Caro (avec qui il avait réalisé La cité des enfants perdus). Les contenus additionnels approfondissent certains points techniques stupéfiants (de vraies maquettes ont été utilisées pour les vaisseaux), surtout la séquence aquatique, qui dévoile l'effort fourni par les comédiens et l'équipe des effets spéciaux (l'explosion de l'alien sous l'eau n'est pas un trucage numérique !). Les acteurs livrent des anecdotes intéressantes, notamment Winona Ryder, qui explique avoir subi un traumatisme lié à l'eau durant son enfance, et qui a eu du mal à s'y jeter… Enfin, en guise de conclusion, les différents intervenants donnent leur opinion sur un éventuel cinquième chapitre, la majorité (dont Jeunet) exprimant son envie de découvrir enfin les origines des xénomorphes, c'est‑à‑dire de se rendre sur leur planète une bonne fois pour toutes. Il semblerait que leurs désirs aient été entendus, puisque Ridley Scott plancherait actuellement sur un cinquième Alien sous forme de préquelle (mais rien n'a encore été confirmé). Le disque 6 offre quant à lui tout un tas de bonus non négligeables : première version du scénario par Joss Whedon (créateur de Buffy contre les vampires), nombreuses vidéos (essais de l'ouverture des œufs, des facehuggers, du crâne du bébé mutant), story‑board, portfolio des croquis de Marc Caro, photos des armes, des clones, des acteurs, des maquettes des vaisseaux… Enfin, un making of présenté par Ron Perlman conclut l'ensemble. Certains éléments se répètent d'un supplément à l'autre, mais une chose est sûre : vous êtes certain de ne rien louper ! Enfin, la partie Anthologie, commune aux quatre films, propose notamment des reportages sur la saga, un module sur la collection de Bob Burns (fan chanceux qui récupéra tous les objets qui ont servi aux quatre films : maquettes des vaisseaux, sculptures des aliens, la reine alien, les œufs…), deux savoureuses parodies (une scène d'un épisode du dessin animé Les Griffin et une séquence du film La folle histoire de l'espace, avec John Hurt). On apprend qu’une attraction, intitulée « 3D Aliens » calquée sur le modèle de « Terminator 2 : 3D » du parc Universal Studios de Los Angeles, avait été ébauchée pour un parc coréen, mais n’a jamais vu le jour. Enfin, pour conclure cette présentation des bonus de ce coffret pantagruélique, on ne saurait que trop remercier Charles de Lauzirika, producteur et réalisateur de tous ces suppléments, connu par les cinéphiles aux vidéothèques bien remplies pour son professionnalisme.
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