Alcatraz
En 1963, 302 prisonniers et gardiens de la célèbre prison d’Alcatraz (San Francisco) disparaissent dans d’étranges circonstances. Cinquante ans plus tard, ils réapparaissent un par un, sans avoir vieilli.
Dès le départ, on reconnaît la patte de J.J. Abrams (le créateur de Lost et Fringe, aussi producteur d’Alcatraz) et son goût immodéré pour le fantastique, les mystères bien épais et les flash‑back à n'en plus finir. Et dès le départ, on s'interroge aussi sur un certain manque d'originalité.
Avec la prison d’Alcatraz en toile de fond, chaque épisode déroule alors une histoire singulière reliée à un prisonnier spécifique. Au fil de l'enquête, son passé remonte à la surface en même temps que de nouveaux indices sur sa disparition. La messe est dite. Pour les surprises ou le grand twist, il va falloir creuser, et profond.
Si les fans de Lost seront heureux de retrouver au générique Jorge Garcia, un des héros de la série culte, dans la peau d’un spécialiste des prisons, on ne peut s'empêcher de relever que la série manque de lien et d’ampleur. Soit une mythologie plus forte qui aurait permis aux personnages d’évoluer ou de s’impliquer davantage.
Malgré des épisodes redoutablement efficaces dans la forme (comme des dizaines d’autres séries cela dit), on a toujours le sentiment de passer à côté de LA grande série. Ceci explique aussi pourquoi Alcatraz ne dure que treize épisodes. Aussitôt vu, aussitôt oublié.