Alabama Monroe
Oubliez vos a priori et tous les préjugés que vous avez sur ce film. Peu importe le visuel de l'affiche (graphique et sensuel au possible), peu importe le synopsis, peu importe que vous aimiez ou non le bluegrass (sous‑genre de la country), peu importe que les comédiens vous soient inconnus et que le film n'ait pas attiré plus de 200 000 spectateurs en salles françaises. Laissez vos doutes au vestiaire et prenez le temps de découvrir cette production belge à l'émotion et aux sentiments débordants. Et parfois dérangeants.
Cette histoire, c'est le drame vécu par Didier, joueur de banjo et chanteur dans un groupe de bluegrass, et par Elise, une jolie blonde qui travaille dans un salon de tatouage. Ils vont s'aimer, devenir les parents d'une petite fille et devoir affronter sa maladie, sa mort et son absence. Chacun va essayer de surmonter ce drame à sa façon, sans jamais réussir à supporter la douleur. Elise va tenter de renaître sous un autre nom (Alabama), pendant que Didier s'en prendra à Dieu et aux politiciens qui, selon lui, empêchent la recherche d'avancer.
Malgré le côté fragmenté du récit (on zappe constamment entre passé et présent, et inversement), le film prend littéralement aux tripes. Beau et éprouvant à la fois. Un choc.