Adoration
Avec Adoration, Atom Egoyan s’attaque une fois encore au vacillement de la frontière entre la réalité et la fiction à travers les délires internautes d’un ado orphelin, Simon, qui à l’occasion d’un exercice de français, déclare être le fils d’une femme envoyée comme kamikaze par son compagnon.
D’abord troublant et plutôt excitant, le douzième film du Canadien Atom Egoyan devient rapidement didactique et pompeux. Loin du charme envoûtant de ses précédents longs métrages (Exotica, Le voyage de Felicia), Adoration entrecroise plusieurs vies, de façon mécanique, jusqu’à cette éternelle ruse du scénario qui éclairera leur rapport.
Surtout, la vision (post-11 septembre) que propose Egoyan d’Internet, lieu de diffusion incontrôlée de rumeurs, de fausses infos et de déluges d’images amateurs, manque singulièrement de pertinence et aboutit à une réflexion pour le moins plate. Mention spéciale tout de même pour Arsinée Khanjian qui interprète la maîtresse, Sabine. Une déception.