Adieu les cons
Atteinte d’un cancer, Suze Trappet (Virginie Efira) part à la recherche de l’enfant qu’elle fut contrainte d’abandonner à 15 ans. Jean‑Baptiste Cuchas (Albert Dupontel), un informaticien en plein burn out, ainsi qu’un archiviste aveugle, vont partager sa folle aventure.
Lancés dans une croisade contre l’injustice, trois estropiés de la vie révèlent tout ce qui ne tourne pas rond dans la société. Culte du jeunisme (le personnage de Dupontel est dégagé de son poste pour un employé plus jeune), invisibilité et manque de considération des individus handicapés ou condamnés.
Piquante et sensible, la dernière comédie dramatique (multi‑césarisée, sept récompenses au total) d’Albert Dupontel n’épargne ni les pontes incapables d’un système en roue libre, ni les représentants de l’Institution devenue bête et méchante. Un monde qui ne donne pas envie, mais que le réalisateur tente de sauver grâce à la résilience de parias magnifiques.
À l’ère des zombies individualistes, Adieu les cons s’impose comme une aventure humaine inespérée et gentiment anarchiste.