Ad Vitam

Après avoir échappé à une tentative de meurtre, Franck Lazarev doit retrouver sa femme Leo (forcément enceinte) kidnappée par un mystérieux groupe d'hommes armés. Il est rattrapé par son passé et plongé dans une affaire d'État qui le dépasse.

Opération Guillaume Canet

On n’est jamais mieux servi que par soi‑même. Pour ce nouveau polar d’action Netflix franchouillard qui lorgne copieusement du côté de Taken, Guillaume Canet est multicasquette : le film met en vedette l’acteur Guillaume Canet, il est également produit par Guillaume Canet, coscénarisé par Guillaume Canet. Le réalisateur de Lui ne concède que la mise en scène (pour la régie, on ne sait pas encore) à Rodolphe Lauga (ex‑caméraman et steadycam operateur qui a beaucoup travaillé avec Guillaume Canet.

Un tract pro‑GIGN

Et c’est parti pour une intrigue prévisible totalement invraisemblable qui sert de base à une succession de dialogues qui tachent et de poncifs qui prennent souvent la forme d’un tract pro‑GIGN assumé. Les scènes d’action sont saccadées, sans puissance et sans âme, surtout, elles sont systématiquement surlignées par une musique grandiloquente.

Au milieu de tout cela, Guillaume Canet grimace et en fait des tonnes, imité par des seconds rôles comme Zita Hanrot (Plan cœur) et Nassim Lyes (Sous la Seine), eux aussi en mode « on surjoue comme des dingues ». La sensation d’avoir déjà vu mille fois ce genre de série B s’installe gentiment, le temps de se rendre à l'évidence : l’interchangeable Guillaume Canet, malgré tous ses efforts, n'est clairement pas cascadeur. Jusqu'au final, involontairement comique, qui pose la question de savoir qui a pu valider cette idée en production…

Bref, n’est pas Tom Cruise qui veut. En soi, ce n’est pas très grave d’avoir envie d’être Tom Cruise, mais quand ostensiblement on ne peut pas, c’est juste pathétique.