A Very Englishman
Après Milos Forman (avec Larry Flint) et Paul Thomas Anderson (avec Boogie Nights), c'est au tour de Michael Winterbottom de reprendre le flambeau et de nous offrir une nouvelle plongée dans l'univers du porno avec cette chronique sur la vie du Britannique Paul Raymond, propriétaire de clubs et magnat de la presse pour adultes.
C'est Steve Coogan qui incarne ici, avec un certain art du décalage cabotin, ce fils d'ouvrier parti de rien, devenu patron d'un véritable empire érotique et accessoirement l'homme le plus riche d'Angleterre.
Après une petite exposition en noir et blanc (censée illustrer les débuts de l'homme d'affaires dans les années 50), Michael Winterbottom passe à la couleur et filme les corps dénudés avec suffisamment de grâce et de distance pour que rien, orgie ou strip‑tease, ne soit vraiment gratuit et dérangeant.
Malheureusement, A Very Englishman ne dépasse jamais le stade du gentil biopic anecdotique.