A Perfect Day, un jour comme un autre
Mambru (Benicio Del Toro) et Sophie (Mélanie Thierry) travaillent pour une ONG, ils tentent de résoudre les problèmes sanitaires dans une zone militarisée des Balkans. D’autres recrues se joignent bientôt à leur mission, notamment la ravissante Katya (Olga Kurylenko) avec laquelle Mambru a entretenu une liaison.
La guerre, ses enfants amaigris lâchés au bord des routes, ses paysages saccagés, ses cohortes de militaires qui sillonnent les bourgades sinistres au fin fond de l'Europe de l'Est, une imagerie prévisible que la photographie azurée d'Alex Catalan ne cesse pourtant d'illuminer. Lorsque l'Espagnol Fernando Leon de Aranoa (Les lundis au soleil, Princesas) expose les conséquences chaotiques du conflit des Balkans à la fin des années 90, il mise en permanence sur le décalage.
À mi‑chemin entre l'absurde de situation héritée des frères Coen et l'humour noir de Robert Altman (M.A.S.H, 1970), A Perfect Day reste un drôle d'ovni, porté par des personnages atypiques (Benicio Del Toro, génial en bénévole désabusé), qui n'ont rien à faire ensemble mais qui font avec leurs attentes contrariées et leurs idéaux.