A Monster Calls
Conor, un petit garçon rêveur, gère de son mieux le quotidien marqué par la terrible maladie dont sa mère célibataire peine à guérir. Bien que malmené par une brute de son école, Conor fait front. Mais chaque nuit, un terrible cauchemar le réveille. Un soir, un arbre gigantesque face à sa maison s’anime et prend vie. Le géant de bois annonce à l’enfant qu’il va lui raconter trois histoires étranges, mais que Conor devra ensuite lui conter le terrifiant cauchemar qui le hante...
Avec A Monster Calls, c’est presque tout ou rien. Si le spectateur adhère à la fable, la puissante émotion qui irrigue l'histoire fera son œuvre et le bouleversera. Porté par une mise en scène délicate et un casting impliqué, le récit suit une intrigue plus complexe que prévu (non, le géant n’est pas exactement là pour aider Conor à « passer le cap ») qui touchera en plein cœur.
Mais le trop‑plein d’affliction et de mélancolie peut avoir un effet inverse. Saturé de noirceur, gavé de détails et messages qui feront tous sens pour finir, le spectateur peut aussi rester à la porte d’un récit presque trop construit et le suivre avec une indifférence polie. Malgré la conviction du réalisateur et en dépit même d’un poétique mini coup de théâtre final.
Que l’on soit d’un côté ou de l’autre ‑l’auteur de ces lignes est hélas plutôt resté en bord de route‑ on ne peut en revanche pas passer sous silence la beauté formelle du film. Particulièrement les contes du géant, intégrés au récit sous la forme d’aquarelles somptueusement animées, ou encore le monstre lui‑même, créature expressive et singulière dont la présence ne pâtit ni du souvenir des Ents du Seigneur des anneaux, ni de celui du Groot des Gardiens de la galaxie.