A Girl Walks Alone at Night
Chaque nuit, « The Girl », énigmatique vampire voilé, tente de ramener l’ordre dans les rues de Bad City, gangrenée par le vice et la corruption. Sa mission justicière est bientôt compromise avec l’arrivée d’Arash (Arash Marandi), rebelle ténébreux échappé d’un film de Nicholas Ray.
Le premier film de la réalisatrice Ana Lily Amirpour (co-produit par Elijah Wood) oscille entre le western et le cinéma d'horreur. Les virées nocturnes de la rebelle en tchador s’acheminent vers un conte de fées décalé qui pioche dans la facture ultra‑stylisée de Tarantino ainsi que l’esthétique feutrée des films de Jarmusch (Only Lovers Left Alive).
Amirpour ose se jouer de l’image de la femme dans une société oppressive : dès lors que son voile tombe, « The Girl » accède à cette féminité refoulée et affronte, pour la première fois, l’altérité selon un mode romantique. Une première œuvre prometteuse.