par Carole Lépinay
26 juin 2017 - 15h41

A Cure for Life

VO
A Cure for Wellness
année
2016
Réalisateur
InterprètesDane Dehaan, Oscar Isaacs, Mia Goth, Ivo Nandi, Adrian Schiller
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

New York. Lockhart (Dane DeHaan), jeune trader aux dents longues, doit à tout prix retrouver le PDG de sa société afin de la prémunir de la banqueroute. Mais Pembroke (Harry Groener) semble bien décidé à prolonger son séjour dans un centre de bien‑être niché dans les montagnes suisses. Après un accident de la route, Lockhart devient, malgré lui, l’un des plus jeunes pensionnaires de ce lieu mystérieux…


Un plan aérien sur des buildings new‑yorkais, une étrange mélodie que des murmures rendent inquiétante : la séquence inaugurale de A Cure for Life prédit un sortilège pourtant bien éloigné de la jungle urbaine. D’ailleurs, c’est pour la fuir et renouer avec l’Essentiel qu’ils sont si nombreux à rejoindre le sanatorium chromé du Docteur Volmer (Jason Isaacs). À les voir enveloppés dans leurs peignoirs immaculés, jouant aux mots fléchés ou au cricket, tout en avalant de franches rasades d’eau issue d’une source revigorante, les séniors ‑autrefois hommes et femmes influents‑ ne souhaitent en aucun cas faire marche arrière.

 

Contrairement à une maison de retraite où l’on termine sa vie (la visite de Lockhart à sa mère vieillissante nous le rappelle très bien), la Cure alpine a vocation de la prolonger. Dans un château reculé, autrefois théâtre d’une terrible tragédie familiale, Gore Verbinski ouvre une brèche dans le cinéma gothique. La cure ritualisée et autarcique convoque de toute évidence quelques méthodes du temps des expérimentations cormaniennes, sertie d’une esthétique extraordinaire (le directeur de la photographie Bojan Bazelli est un collaborateur régulier). Mais l’écrin démoniaque sonne pourtant un peu creux, la faute à un scénario épars et boursouflé qui survole des thèmes formidables (le reclassement des personnages âgées, la gangrène capitaliste, l’îlot originaire) pour déraper vers un conte organique finalement pas si dérangeant.

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A Cure for Wellness
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
28/06/2017
image
BD-50, 146', zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Espagnol DTS 5.1
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Russe DTS 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Chinois Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, espagnol, danois, néerlandais, finnois, allemand, italien, norvégien, russe, suédois, estonien, lituanien, polonais, coréen, chinois
10
10
image

Une image d'emblée très graphique, hyper‑désaturée, noircie à outrance. Des tout premiers plans symétriques du train filant à travers les montagnes suisses jusqu'au sanatorium et son décorum gothico Art Déco, chaque mouvement de caméra est propice à une débauche de créativité et de jeu sur les perspectives. Un film très visuel à qui ce master HD rend totalement justice. La précision, le piqué d'image, le niveau de détail et la lisibilité ne faiblissent jamais.

8
10
son

Voici un film d'horreur sans effet tapageurs (hormis un ou deux passages comme l'accident de voiture ou la bagarre dans le bar) et c'est plutôt agréable. Le film repose avant sur sa bande‑son évolutive très immerssive et la circulation des bruits d'ambiance, signifiant bien des dangers possibles. Une symphonie bien huilée et dérangeante qui colle parfaitement à l'esprit du film. À ce petit jeu‑là, la VO 7.1 apporte son souci du détail et de la précision. Sa vélocité aussi. Quand à la VF simple DTS 5.1, loin d'être déplaisante, elle fait logiquement un peu moins bien dans tous les secteurs de jeu. 

3
10
bonus
- Scène inédite (5')
- Trois séances de méditation façon Docteur Volmer (9')
- Focus sur la bande originale du film (4')
- Bande-annonce
- Bande-annonce censurée

Seul le focus sur la BOF vaut le détour, fruit d'un an de travail avec le compositeur Benjmain Wallfish qui a créé deux thèmes à base de cuivres et de cordres : un pour Hannah, en forme de berceuse, un pour Volmer, plus sombre. Des thèmes qui mutent au fil du récit.

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