7 jours à La Havane
Sept jours à La Havane et autant de visions ordinaires ou magiques enfantées par un panel de réalisateurs, venu des quatre coins du monde.
L’immersion peut se faire de plain‑pied dans les rues bouillonnantes ou les bars enfumés de la capitale lorsque l’objectif sensuel de Julio Medem (Les amants du cercle polaire) effleure le timbre de velours d’une chanteuse, dont le seul rêve est de laisser son histoire d’amour aux frontières de son île. Puis la mystique ensorcelante de Gaspard Noé opère au détour d’un rituel de désenvoûtement, tandis qu’une matriarche vénérée a décidé d’ériger une vierge au beau milieu de son salon. Quand il s’agit du bon Dieu et de l’engouement qu’il suscite, Laurent Cantet (Entre les murs, Foxfire) rassemble quant à lui petits et grands et change leur pauvreté en communion chantante et sacrée.
La découverte de la ville passe ainsi d’un œil distancé à une approche plus intimiste. Il ne tient qu’à nous de deviner quelle patte cinéphilique se cache derrière ces projections exotiques.