600 kilos d'or pur
En Guyane, un groupe d'aventuriers au grand cœur, qui en a marre de trimer en tamisant inlassablement la boue charriant de temps à autre quelques pépites d'or, monte le casse du siècle. Pas de coffre à faire sauter ni de tunnel à construire, mais une jungle hostile à traverser pour atteindre le Brésil avec 600 kilos d'or sur le dos.
Car l'opération tourne mal. Leur hélico les plante au beau milieu de nulle part et les hommes de main de la mine qu'ils viennent de braquer se lancent à leur poursuite, armés jusqu'aux dents. Les sept fuyards, cinq hommes et deux femmes, vont s'entre‑déchirer en même temps que la nature fera d'eux ce qu'elle veut…
Loin de révolutionner le genre, 600 kilos d'or pur, et son titre qui fait davantage penser à une comédie, exploite une idée intéressante, soit la toute‑puissance d'une nature capable de donner le meilleur (la vie et l'or) et de reprendre le tout en une fraction de seconde, aidée de ses fidèles soldats, insectes et autres êtres carnassiers prêts à défendre leur territoire face à l'envahisseur venu piller ses trésors. Un peu moins d'aventures et plus d'hostilités n'aurait pas nuit à l'ensemble, d'autant que pour l'intrigue et le suspense, il faudra repasser. Éric Besnard peut remercier ses comédiens qui, visiblement, font mauvaise route mais tiennent le cap.