5150, rue des Ormes
Yannick Bérubé (Marc-André Grondin) vient à peine de s'installer dans une petite banlieue sereine afin de poursuivre des études de cinéma. Après une violente chute de vélo, il va chercher de l'aide auprès d'un chauffeur de taxi, Jacques Beaulieu (Normand D'Amour). Il se retrouve alors malgré lui séquestré par cette famille chrétienne, autant obnubilée par Dieu que par la volonté de détruire son prochain. Yannick va tout faire pour s'enfuir du 5150, rue des Ormes. Un jour, Beaulieu, imbattable aux échecs, lui propose une partie. S'il gagne, il est libéré… Mais à quel prix ?
Adaptation du thriller du romancier Patrick Sénécal (à qui l'on doit également l'écriture partagée du scénario), le film confine, avec un sadisme modéré, le protagoniste dans un huis clos déviant de pathologies. Malgré la référence mille fois empruntée de fanatiques chrétiens en proie à un sérieux problème mental, le réalisateur Éric Tessier parvient à instaurer la petite pointe d'angoisse qui dérange, dès lors qu'elle naît d'une famille en apparence sans histoires. Alors, qui ose encore prétendre qu'il ne se passe rien en banlieue ?