par Carole Lépinay
24 septembre 2020 - 16h10

5 est le numéro parfait

VO
5 è il numero perfetto
année
2019
Réalisateur
InterprètesToni Servillo, Valeria Golino, Carlo Buccirosso, Iaia Forte, Giovanni Ludeno, Lorenzo Lancillotto
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Naples, dans les années 70. Ancien tueur à gages au service de la redoutable Camorra, Peppino Lo Cicero (Toni Servillo) n’hésite pas à reprendre du service lorsque son fils est assassiné. Avec son ami de longue date Toto le boucher (Carlo Buccirosso), le père inconsolable se lance corps et armes dans une vendetta meurtrière.



Artiste multi‑casquette, Igort Tuveri adapte son roman graphique éponyme au cinéma. Si l’histoire d’un mafioso chevronné plongé dans une spirale de violence peut paraître éculée, cette première fiction nous surprendra avec une esthétique expressionniste caractéristique du film noir. Même si le film ne convainc pas totalement, dans les rues poisseuses de Naples, Peppino, archétype de l’anti‑héros vieillissant que le passé (du clan mafieux à l’amour de jeunesse) ne lâche pas d’une semelle, reprend le flambeau d’un cinéma de genre flamboyant et révolu.

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5 è il numero perfetto
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
17/06/2020
image
BD-50, 106', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Italien DTS-HD Master Audio 5.1
Italien DTS-HD Master Audio 2.0
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français
8
10
image

Se déroulant presque exclusivement dans la nuit, ce vibrant hommage au polar noir travaille ses ambiances dans les moindres détails : pluie, ruelles sombres, mines patibulaires, le tout parfaitement lisible et défini à la perfection. On touche du doigt le graphisme d'origine pour un rendu très stylé et surtout sans aucun défaut.

8
10
son

Polar vintage oblige, on note une forte présence de tous les élements sonores, qui ne se superposent d'ailleurs presque jamais : ici des pas, là la pluie qui tombe à seaux. C'est rétro à mort mais joliment fait et cela ne gêne en rien l'ouverture sonore, bien large et enveloppante. La stéréo fonctionne très bien avec un mixage équivalent (niveau de volume juste un poil plus fort). Quant à la VF, il serait dommage de ne pas profiter de la VO italienne d'orgine, rien que pour l'accent et l'atmosphère incomparable.

5
10
bonus
- Interview d'Igort (26')
- De la bande dessinée à l'animation (5')
- Making of (9')
- Scène coupée (3')

Igort revient sur la genèse de sa BD et révèle en quoi la ville de Naples constituait le décorum idéal pour son histoire, oscillant non‑stop entre une tonalité ironique et dramatique. Très influencé par l'œuvre de Simenon, l'artiste a fait en sorte d'y introduire des références par petites touches. 

 

S'ensuit une réflexion pertinente sur la mémoire de la bande dessinée. Une certaine approche de la « BD historique » dans laquelle les rêves sont racontés dans le style des dessins animés des « funny animals » des années 30. Le réalisateur met aussi l'accent sur un prototype de story‑board qui contient toutes les informations graphiques nécessaires au développement du projet. 

 

Enfin, un making of original reprend quelques séquences fortes du film : effets visuels et rythmiques garantis. Sans oublier la scène coupée dans laquelle Peppino évoque un film avec Toto, tout en faisant le bilan de sa vie.

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