par Carina Ramon
05 avril 2021 - 12h14

30 jours max

année
2021
Réalisateur
InterprètesTarek Boudali, Philippe Lacheau, Julien Arruti
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Le jour où Rayane, un jeune policier poltron et risé de son service, apprend qu'il lui reste 30 jours à vivre, son caractère se transforme au point de devenir peu à peu le flic badass qu'il a toujours rêvé d'être. Avec un peu de chance, il pourra même coincer Le Rat (José Garcia), un caïd de la drogue, et emballer sa jolie collègue de boulot.

 

Aïe. Pour avoir un peu tardé à rédiger cette critique après le visionnage du film, nous voilà confrontés à un problème majeur : que reste‑t‑il de 30 jours max trois semaines après l'avoir vu ? À peu près rien. Et c'est tout le problème du dernier film de Tarek Boudali et sa bande (à Fifi).

 

Malgré un énorme capital sympathie et des comédies qui ont précédemment fait mouche (Babysitting surtout), difficile de passer outre le manque de rythme (largement survendu par la bande‑annonce très réussie, elle), les ventres mous et les personnages lourds et jamais crédibles qui font davantage penser à des cartoons qu'à des scripts de cinéma référencés. Une scène sort tout de même du lot, mémorable par son outrance et son pouvoir comique indéniable, celle du bébé coincé dans un portail automatique dont chaque seconde qui passe le rapproche du moment fatal. On pense alors l'espace d'un instant aux gags énormes des comédies parodiques ZAZ des années 80 (Zucker, Abrahams and Zucker, Y'a‑t‑il un pilote/un flic… ?), un instant seulement, avant que le film ne replonge dans sa litanie de gags lourdingues en recherche perpétuelle du bon dosage (un art difficile s'il en est).

 

Au final, un film au titre prédestiné, à la durée de conservation ultra‑limitée : 30 jours max.

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Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
31/03/2021
image
BD-50, 89', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image

On ne retiendra pas forcément grand‑chose de cette image très propre (la moindre des choses). Si de nombreuses scènes ont été tournées en extérieur dans de vrais décors, la photographie et le cadrage ne rendent pas forcément hommage à la capitale et son ambiance urbaine si caractéristique. Trop de plans cadrés serrés sans doute et une volonté affichée d'être au plus près des personnages.

5
10
son

Il ne faut pas aller chercher bien loin les efforts en matière de son. À part la musique omniprésente, histoire de combler ce qu'il y a à combler lors des nombreux passages à vide (ça en devient parfois gênant sur des scènes a priori calmes et dialoguées), rien ne ressort réellement. Du tout‑venant basique. Rappel à l'auteur, les silences sont aussi un puissant ressort de mise en scène.

3
10
bonus
- 20 minutes max (20')

Retour sur les cascades pour le moins périlleuses de Tarek Boudali pour le film en compagnie du principal intéressé : la dangereuse scène de la moto torse nu, par grand froid et sans casque, la traversée entre deux immeubles sur une slackline avec crise d'hypothermie à la fin pour Tarek Boudali, encore sous le choc de son exploit et transi de froid (il faisait 2°C), ou encore le passage à travers la vitre après une chute en rappel (de nombreux essais furent nécessaires pour que la vitre se brise au bon endroit sans que Tarek Boudali ne se brise les os). Des prises de risques impressionnantes, effectivement. 

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