30 jours max
Le jour où Rayane, un jeune policier poltron et risé de son service, apprend qu'il lui reste 30 jours à vivre, son caractère se transforme au point de devenir peu à peu le flic badass qu'il a toujours rêvé d'être. Avec un peu de chance, il pourra même coincer Le Rat (José Garcia), un caïd de la drogue, et emballer sa jolie collègue de boulot.
Aïe. Pour avoir un peu tardé à rédiger cette critique après le visionnage du film, nous voilà confrontés à un problème majeur : que reste‑t‑il de 30 jours max trois semaines après l'avoir vu ? À peu près rien. Et c'est tout le problème du dernier film de Tarek Boudali et sa bande (à Fifi).
Malgré un énorme capital sympathie et des comédies qui ont précédemment fait mouche (Babysitting surtout), difficile de passer outre le manque de rythme (largement survendu par la bande‑annonce très réussie, elle), les ventres mous et les personnages lourds et jamais crédibles qui font davantage penser à des cartoons qu'à des scripts de cinéma référencés. Une scène sort tout de même du lot, mémorable par son outrance et son pouvoir comique indéniable, celle du bébé coincé dans un portail automatique dont chaque seconde qui passe le rapproche du moment fatal. On pense alors l'espace d'un instant aux gags énormes des comédies parodiques ZAZ des années 80 (Zucker, Abrahams and Zucker, Y'a‑t‑il un pilote/un flic… ?), un instant seulement, avant que le film ne replonge dans sa litanie de gags lourdingues en recherche perpétuelle du bon dosage (un art difficile s'il en est).
Au final, un film au titre prédestiné, à la durée de conservation ultra‑limitée : 30 jours max.