par Cédric Melon
28 avril 2009 - 09h01

21 Jump Street saison 1

année
1987
Créateur
InterprètesJohnny Depp, Peter DeLuise, Dustin Nguyen, Holly Robinson, Steven Williams, Frederic Forrest
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Difficile à croire aujourd'hui, mais cette série a propulsé Johnny Deep dans la stratosphère hollywoodienne. Enfin presque, car juste avant, il participait au mythique Les griffes de la nuit de Wes Craven, film qui a beaucoup aidé à faire de lui une star, c'est bien connu. Pourtant, déjà, il crevait l'écran…

Look androgyne, imberbe et coiffé comme un teckel qui a survécu à un ouragan force 5, on ne voit que lui malgré une évidente marge de progression côté comédie (il prend la pose à chaque séquence, récite ses répliques comme s’il lisait un annuaire et l’expression de son regard rappelle celle du teckel précité ci-dessus…). Des défauts qu'il va très vite gommer pour devenir l'acteur fétiche et fantasque de Tim Burton que l'on connaît.

Au-delà du plaisir nostalgique que procure le générique inoubliable de la série sur néons et graffitis fluo, des vêtements de l’époque qui surgissent tels des vestiges d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, ou encore des intrigues et des dialogues qu’un scénariste même récemment lobotomisé n’oserait pas refiler à un sous-producteur de Hollywood Night, cette première saison fonctionne à 100 %.

Bien sûr, il ne faut surtout pas la comparer avec ce qui se fait actuellement, mais force est de constater que chaque épisode ou presque renferme en son sein des audaces scénaristiques (viols, drogues, violences, prostitution adolescente) abordées sans détour ni tabou. Des thèmes nouveaux à l'époque qui deviendront les axes des grandes séries de demain (comprenez aujourd’hui).

Certes, 21 Jump Street a sacrément vieilli, mais la série se regarde comme la vieille photo de son permis de conduire, avec effroi et tendresse. Au même titre qu’on se demande si on a vraiment eu cette tête-là un jour, on se dit qu’au même moment, on ne manquait pas un seul épisode de 21 Jump Street. Dans les deux cas, ça rend humble !

PS : et puis rendons à Johnny ce qui est à Johnny. Lorsqu’il quitta la série à la saison 4, les audiences ne furent plus jamais les mêmes. Le pauvre Richard Grieco tentera de raviver la flamme avec la série dérivée Booker… sans jamais y parvenir. Depp est devenue une star, Grieco un inconnu. Sans doute une histoire de talent.

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Tous publics
Prix : 40 €
disponibilité
25/08/2009
image
4 DVD-9, 12 x 42’, zone 2
1.33
SD 576i (Mpeg2)
4/3
bande-son
Français mono
Anglais mono
sous-titres
Français
5
10
image
On s'en doutait, l’image souffre d’un rendu terne, de nombreux défauts de compression, de brûlures multiples, d’artéfacts en pagaille et d’un gros manque de précision général. Ça sent le document d'époque, mais qu'importe pour les fans.
3
10
son
Focalisons-nous pour une fois sur les points positifs : la musique et les dialogues, toujours audibles ou presque, entre manque de clarté et bruits disgracieux (des souffles notamment).
7
10
bonus
- Commentaire audio de Peter DeLuise
- Interviews du créateur de la série Stephen J. Cannell et des comédiens Holly Robinson, Steven Williams et Dustin Nguyen (60')
En dépit des apparences, les propos du créateur de la série, des différents comédiens ou de Peter DeLuise sur le commentaire audio, constituent une mine d’informations. Les anecdotes sont nombreuses et le regard que porte DeLuise sur lui-même, sa façon de jouer ou la série, est suffisamment honnête et pertinent pour ne pas en perdre une miette. Bien sûr, Johnny Depp manque à l'appel, mais comme le précise Stephen J. Cannell : « Johnny n’aimait pas la série ».
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