par Jean-Baptiste Thoret
06 avril 2021 - 10h20

2012

année
2009
Réalisateur
InterprètesJohn Cusack, Amanda Peet, Chiwetel Ejiofor, Thandie Newton, Oliver Platt, Woody Harrelson, Danny Glover
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Il est devenu depuis Independence Day en 1997 le chantre de la catastrophe pelliculée, le gourou des chaos monstres, celui qui, à chacun de ses films, détruit le monde et l’humanité à coups d’extraterrestres, de vagues glaciaires (Le jour d’après) ou de bestioles géantes (Godzilla, son navet).

Avec 2012, Roland Emmerich remettait le couvert et signait en 2009 encore et toujours le même film : comment un groupe d’humains (un romancier interprété par John Cusak et sa petite famille) tente de survivre à la destruction de la Terre, ici annoncée par une prédiction Maya dont le calendrier prend fin en 2012.

Passons rapidement sur les effets grossiers du scénario, le sentiment constant de déjà‑vu (le chien‑chien sera‑t‑il sauvé des fissures béantes ?), la morale puritaine du film (punition, déluge divin et rédemption des innocents), la vision bas de plafond du monde et le pathos des situations, pour se concentrer sur les séquences de destruction proprement dites.

Car après tout, c’est pour cela que l’on aime voir un film d’Emmerich : jouir du complexe de Néron et voir notre bonne veille planète s’éteindre en grande pompe, du parc de Yellowstone à l’Himalaya en passant la chapelle Sixtine. De ce point de vue, 2012 remplit parfaitement son contrat : les effets spéciaux sont impeccables, les séquences de chaos souvent impressionnantes et certaines références à l’actualité de l'époque et clins d'œil plutôt bienvenus (cet avion qui fonce vers deux tours en train de s’effondrer, le « It's over » du Gouverneur Schwarzie ou encore le porte‑avions John Fitzgerald Kennedy renversé par un tsunami…).

Un bon frisson pachydermique, à condition de ne pas y chercher autre chose.

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blu-ray
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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
10/03/2021
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 157', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Audiovision
Espagnol Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Québécois Dolby Digital 5.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Hindi Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Japonais Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Thaï Dolby Digital 5.1
Turc Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, arabe, chinois, tchèque, danois, néerlandais, estonien, finnois, allemand, grec, hongrois, italien, japonais, coréen, lituanien, hindi, norvégien, polonais, portugais, russe, espagnol, suédois, thaï, turc
8
10
image

Du grand spectacle 4K Ultra HD (Digital Intermediate 2K) comme on l'aime. Certes, le prisme grossissant de la 4K est parfois (souvent) visible sur les CGI, mais la prouesse technologique est tellement ahurissante pour l'époque et tellement massive tout au long du film (on se doute bien que tout cela n'est pas réaliste, au diable la demi‑mesure !), qu'on en prend plein les yeux du début à la fin dès qu'il y a de la lumière (il faut toutefois passer l'ouverture du film dont les scènes de pénombre en intérieur ne sont pas très probantes).

 

Par rapport au Blu‑Ray très noirci et parfois bouché (il fait désormais très brouillon en comparaison), la lisibilité explose ici, la compression et la précision aussi, gonflées à bloc. Même chose pour les couleurs (primaires notamment) qui prennent des reflets inédits comme les jets de lave incandescents rouge rubis. Le HDR illumine et inonde le cadre de lumière et de brillance. Une belle prouesse pour un film bourré d'effets spéciaux datant de 2009. Même si, revers de la médaille, on constate un certain caractère aléatoire du rendu selon les scènes, avec parfois des limites atteintes par rapport au support, accentuant le rose des visages et quelques effets cramés.

10
10
son

Même chose côté son avec une bande‑son qui, dans son genre, joue à fond l'efficacité, l'impact et l'immersion. La musique n'est pas des plus raffinées qui soient mais elle sait s'y prendre pour nous plonger au cœur de l'action. Les bruitages sont nombreux, le design sonore extrêmement travaillé, les basses balancées par ondes de choc successives, les ambiances de chaos réparties à la perfection, etc.

 

Du gros calibre qui sait se calmer quand il le faut, mais la plupart du temps, ça débouche les écoutilles. La VO Dolby Atmos monte même d'un gros cran par rapport à la précédente piste DTS‑HD Master Audio 5.1. Plus dévastatrice que jamais, elle redonne elle aussi une certaine modernité au film. Les jets de lave projetés ressemblent à un bombardement sans merci, les avions grondent de toute leur carlingue et le tarmac se craquelle dans un grand chaos sonore. Tout cela en plaçant le spectateur au centre de l'histoire grâce à un Dolby Atmos qui tombe littéralement du ciel. Apocalyptique.

10
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur-scénariste Roland Emmerich, ainsi que du co-scénariste Harald Kloser
- Discovery Channel, 2012 Apocalypse (44')
- Mode de visionnage en PIP proposant en cours de film le point de vue de Roland Emmerich, des pré-visualisations et story-boards, les coulisses du film et des interventions des comédiens et techniciens
- Roland Emmerich, le maître de l’épopée moderne, vu par les équipes (9')
- Documentaire passionnant sur les effets spéciaux et la conception de la fin du monde (26')
- Options MovieIQ et BD Live pour en savoir plus en temps réel sur la musique, les comédiens…
- Calendrier Maya interactif pour connaître son horoscope
- Sujet sur les mystères du calendrier Maya
- La fin du monde vue par les acteurs (7')
- Tour d'horizon des théories scientifiques sur la fin du monde (13')
- Scènes supplémentaires (5')
- Fin alternative (4')

Les mêmes bonus que pour la précédente édition Blu‑Ray, augmentés du documentaire de Discovery Channel 2012 Apocalypse revenant sur les différentes prophéties de fin du monde vues depuis la lorgnette des scientifiques.

 

Pour le reste, la quantité est là, la qualité aussi. Nous n'aurions pas été contre un sujet un peu plus cinéphile sur la fin de monde à travers l'histoire du cinéma et de la littérature, mais il y a déjà de quoi faire. Le plus intéressant étant sans doute les bonus consacrés à l'élaboration des effets spéciaux, véritable marque de fabrique de Roland Emmerich. Et il faut bien avouer que le Monsieur a mis la barre assez haut à l'époque…

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