2001, l'odyssée de l'espace
2001, soit l'une des montagnes étincelantes de l'histoire du cinéma, un monolithe insondable et monstre qui, en 1969, a révolutionné la science‑fiction, les effets spéciaux, le space opéra, l'esthétique du cinéma et retourné le cerveau de tous les spectateurs.
Personne n'est jamais vraiment revenu de 2001, de ses arabesques spatiales sur fond de valses de Strauss, de son ordinateur central, Hal, s'éteignant à petits feux comme un vieillard déchirant, de sa porte des étoiles débouchant sur une rencontre intime et cosmogonique avec soi‑même, de cette aube de l'Humanité et de ses singes lançant dans les airs un os bientôt métamorphosé en vaisseau spatial à la faveur du plus célèbre des raccords de l'histoire du cinéma, ni de son rythme envoûtant et psychédélique qui, à l'époque, résonnait si fort avec les volutes psychotropiques de la contre‑culture. Il y a eu un avant et un après 2001 et un seul Stanely Kubrick dont ce fut, sans doute, le chef‑d'œuvre.