1492 : Christophe Colomb
Le pied de Christophe Colomb, alias Gérard Depardieu, foulant au ralenti et sur la musique emphatique de Vangelis le sol de ce qui deviendra l’Amérique, compte sans doute parmi les images icônes du cinéma contemporain.
Film mal aimé de Ridley Scott, 1492 cale son pas sur un voyageur génois qui, après avoir obtenu l’accord de la reine Isabelle d’Espagne (Sigourney Weaver, juste après Alien 3), ouvre un jour la route des Indes, mais par l’Ouest. Avec trois navires, Colomb part donc pour une expédition qui le conduira à une découverte insoupçonnée, celle du Nouveau Monde.
Tourné dans la jungle costaricaine, 1492 fut à l’origine un film de commande. Après les refus de Coppola et de Roland Joffe (Mission), Scott accepta de mettre en scène ce film d’aventures monstre qui, à la revoyure, tient plutôt le choc.
Hormis la lourdeur de certaines séquences et de certains personnages (Michael Winncott, dans la peau d’un méchant caricatural), hormis la tendance parfois publicitaire du style de Scott, le film appartient déjà à l’ère du pré‑numérique et, à ce titre, mérite amplement le détour. On redécouvre ainsi le plaisir de voir de vraies caravelles (et non des maquettes pixelisées), d’authentiques décors grandioses ou encore des milliers de vrais figurants, ce qui contribue au souffle de l’ensemble. À revoir.