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Un cap à passer : les dix premières minutes du film et son ouverture nunuche au possible, à mi-chemin entre une pub Quesac cheap et une reconstitution préhistorique grotesque digne des dimanches après-midi de France 5, avec chasseurs de mammouths au grand cœur, légende ancestrale, sorcière prophétique peinturlurée, voix off d'outre-tombe, enfants Homo Sapiens mignons tout plein et dialogues plus quiches qu'une tarte Herta.
Après des débuts difficiles donc, et un certain temps d'adaptation (c'est bien connu, 10 000 ans avant J.C, on parlait anglais), on entre peu à peu dans la vie du jeune guerrier D'Leh, qui voit un jour Evolet, sa belle promise aux yeux bleus, enlevée par des êtres maléfiques venus des confins de la civilisation. Accompagné de Baku et Ka'Ren, deux membres de sa tribu, il se lance à leur poursuite. Le début d'un voyage initiatique qui le mènera par-delà les montagnes, dans des contrées inhospitalières peuplées de dangereuses créatures. Le jeune homme devra faire preuve de bravoure et s'allier à des peuplades encore inconnues pour sauver celle qu'il aime et l'avenir de tous les siens.
Ce sont bien sûr les effets spéciaux qui remportent la mise. Mammouths gigantesques de toute beauté, tigres aux dents de sabre ressuscités, légions d'esclaves achevant des pyramides colossales, paysages glacés envoûtants, forêts tropicales luxuriantes, dunes à perte de vue, le travail des équipes techniques laisse sans voix. C'est grandiose et sans aucun défaut (ou presque). La bande-son et ses effets tantôt sourds (les mammouths laineux au galop), tantôt stridents (les lames des guerriers qui s'entrechoquent), participe au voyage dans le temps.
Alors même si l'histoire n'est qu'un prétexte, on se laisse happer par cette aventure comme aucune autre. Une « création » pour toute la famille à exploiter sur grand écran, subwoofer à fond et volets fermés. La machine à remonter le temps est en marche. D'Leh sera votre guide.