Ce n’est pas peu dire que l’intelligence artificielle a secoué l’industrie du cinéma. Mais comme l’a montré l’histoire à maintes reprises, les technologies révolutionnaires ont toujours été craintes avant d’être accueillies les bras grands ouverts.
Blumhouse Productions à l'avant‑garde
Vue initialement d’un œil méfiant, la génération d’images et de vidéos par IA commence a être acceptée par Hollywood. Après James Cameron qui rejoint Stable Diffusion, c’est maintenant la société Blumhouse Productions qui va utiliser le modèle génératif Movie Gen de Meta.
Dévoilé début octobre, Movie Gen génère des vidéos et de l’audio réalistes à partir de simples requêtes textuelles. Quant à Blumhouse, le studio que l'on ne présente plus est notamment à l'origine de films comme The Purge ou l’excellent Get Out. Le logiciel va d’abord être testé sur des courts métrages réalisés par Aneesh Chaganty (Searching), les sœurs Spurlock et Casey Affleck (I’m Still Here), qui seront diffusés sur le site de Movie Gen.
Impliquer l'industrie créative dans le développement de l'IA au cinéma
Pour calmer les peurs éventuelles, le PDG de Blumhouse, Jason Blum, a déclaré que les artistes demeuraient le cœur de l’industrie et que la technologie n’est qu’une aide supplémentaire dans leur capacité créative, et d’expliquer : « Nous avons saisi l'opportunité de tester cette technologie de pointe et donner notre avis sur ses avantages et inconvénients alors qu'elle est encore en développement. Ce seront des outils puissants pour les réalisateurs, et il est important d'impliquer l'industrie créative dans leur développement afin de s'assurer qu'ils soient les mieux adaptés à leur tâche ».
