Clarice est la suite directe du film Le silence des agneaux, elle se déroule un an après la traque du tueur en série Buffalo Bill. Clarice Sterling, toujours agent du FBI, doit reprendre du service sur le terrain, mais elle est toujours hantée par cette enquête et son passé traumatique. Elle va devoir non seulement se faire une place dans un milieu exclusivement composé d'hommes, mais aussi affronter ses vieux fantômes quand, pour les besoins d’une nouvelle affaire, elle doit retourner sur sa terre natale dans les Appalaches.
Rebecca Breeds, la bonne trouvaille
Dans la catégorie « série procédurale », Clarice coche toutes les cases en élève appliqué : un mystère à résoudre par épisode, des enquêteurs, un méchant (un tueur en série en l’occurrence), des indices et une résolution finale. Archi classique, le schéma a le mérite de fonctionner. D'autant que l'image est précieuse, les tonalités bien choisies, et surtout, Rebecca Breeds se montre rapidement excellente dans la peau de l'enquêtrice du FBI. À ses côtés, on retrouve avec bonheur Michael Cudlitz (The Walking Dead) dans un rôle qui lui va comme un gant.
En attente de frissons
Suite immédiate du Silence des agneaux de Jonathan Demme, Clarice peine malgré tout à s'inscrire dans le sillage du film avec Jodie Foster et Anthony Hopkins, à l'aura plus que tenace depuis plus de trente ans. Pas le moindre frisson en vue (pour le moment), pas le moindre mouvement de caméra ou rappel musical à l’atmosphère poisseuse du film de 1991…
Il faut dire que Clarice passe aussi après l’excellente série Hannibal et la non moins excellente série de David Fincher Mindhunter qui, en termes d’analyse comportementale de tueur en série, s’en tire plutôt très bien. Là aussi, la comparaison ne serait‑ce que formelle est impitoyable avec le pilote de Clarice.
De trop illustres aïeux ?
Fort de son glorieux passé ‑et on ne parle pas du Sixième sens de Michael Mann, ni même d'Hannibal de Ridley Scott‑ on regrette que le premier épisode de la série ne fasse pas d'emblée trembler la concurrence. Pour le moment, la série se manque encore d'audace et d'originalité. En espérant que la prise de risque scénaristique et artistique arrive un peu plus tard au cours de la saison.
C’est d’autant plus dommage que Rebecca Breeds en Clarice Sterling, ça fonctionne.