Après le report de la signature d'un accord commercial prévue ce mois‑ci au Chili entre les États‑Unis et la Chine, soit entre les présidents Trump et Xi Jimping, pour cause de trouble interne dans le pays d'Amérique du Sud, la situation du groupe chinois Huawei, touché par les sanctions du gouvernement américain, apparaissait de plus en plus compliquée.
Signature de l'accord prévue au Chili repoussée
En effet, la signature de cet accord prévoyait de desserrer l'étau américain comme s'y était engagé Donald Trump début octobre, qui oblige les sociétés US à ne plus commercer avec Huawei. Mais l'espoir est revenu il y a deux jours dans le camp asiatique avec les déclarations du secrétaire d'État au commerce Wilbur Ross. Ce dernier indique, en premier lieu, que la signature de cet accord pourrait toujours intervenir ce mois‑ci, aux États‑Unis, ensuite que certaines licences de commerce demandées par les sociétés américaines (260 au total, largement plus que prévu) auraient même déjà été acceptées par Trump. En revanche, il ne précise pas lesquelles.
Google et Android toujours indispensables à Huawei
Si Huawei a réussi à « sécuriser » l'approvisionnement en composants de toutes sortes chez bon nombre de ses fournisseurs, en premier desquels le fondeur britannique ARM qui fabrique les puces Kirin du groupe chinois, ou en trouvant d'autres sources d'approvisionnement (pour remplacer Qualcomm par exemple), reste un écueil de taille, le système d'exploitation Android. Malgré sa présentation en grande pompe au mois d'août dernier (cf. notre actualité Harmony OS, nouveau système d’exploitation de Huawei et alternative à Android ?), l'Harmony OS développé par Huawei n'est pas encore prêt. Google et son interface utilisateur Android sont donc indispensables à Huawei pour continuer à commercialiser ses produits en dehors de la Chine.
Plusieurs licences américaines déjà autorisées de nouveau ?
C'est donc tout l'intérêt des nouvelles autorisations de licences qui seraient déjà approuvées par l'administration américaine envers Huawei : savoir si Google en fait partie. Les dernières rumeurs affirment que oui. En revanche, d'autres entreprises, fabricants de matériels et éditeurs de réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), pourraient voir leur interdiction de contracter avec Huawei prolongée. Ce serait toutefois un moindre mal pour Huawei qui récupérerait ainsi l'essentiel pour son activité commerciale grand public internationale. Réponse dans un délai allant de quelques jours à quelques semaines (avant la fin de l'année normalement).