1962. Marlon Brando, l’enfant prodigue d’Hollywood, a déjà 12 ans de carrière lui. Il vient de réaliser son unique film, La vengeance aux deux visages (1961) et a collaboré avec l’immense Sidney Lumet pour L’homme à la peau de serpent (drame formidable avec Anna Magnani et Joanne Woodward) deux ans auparavant. Tandis qu’il tourne Les révoltés du Bounty (Lewis Milestone et Carol Reed) en Polynésie, l’acteur qui incarne le lieutenant Fletcher Christian a un véritable coup de foudre pour Tetiaroa, au large de Tahiti. L’atoll est « plus beau que tout ce que j’avais pu imaginer », confie-t-il dans son autobiographie Songs my Mother Taught me.
Une ressemblance avec Brando hallucinante
Tetiaroa devient la propriété de Marlon Brando, son havre de paix loin du tumulte de la cité des Anges. Le réalisateur Bill Fishman revient sur cette période précise de la vie (entre 1969 et 1974) de l’immense acteur et s’inspire des mémoires de l’architecte Bernard Judge, Waltzing with Brando : Planning a Paradise in Tahiti. Ensemble, ils montent le projet fabuleux de transformer l’atoll en paradis écologique.
Billy Zane (Titanic), interprète de Brando (la ressemblance est hallucinante) mais aussi producteur du film, se trouvait au marché du film du dernier Festival de Cannes à la recherche de futurs distributeurs pour Waltzing with Brando, avec aussi Richard Dreyfuss et la Française Camille Razat (Emily in Paris). On croise les doigts.