C'est tout tremblant et excité que nous avons pu voir The Mandalorian. Pas de faux suspense, Jon Favreau, scénariste et créateur de la première série live Star Wars, renoue brillamment avec l’esprit de la première trilogie de Lucas.
Alors que J.J Abrams et consorts ont jusqu'ici échoué à trouver une place aux anciens personnages (autant les éradiquer, c’est plus simple) comme aux nouveaux, Favreau donne une leçon à tout ce beau petit monde et nous donne l’impression, dès les premiers épisodes, de découvrir l’univers Star Wars pour la première fois, jouant de la nostalgie avec générosité sans porter atteinte à l'intégrité de ses personnages.
Le pitch est portant ultra-simple : un chasseur de primes de la tribu des Mandaloriens (à l’instar du personnage emblématique Boba Fett apparu en 1980 dans L’empire contre-attaque) traque un criminel dans toute la galaxie. Le début d'un vrai western avec chevauchées dans le désert, bagarres de saloon et duels au blaster laser. Cathartique. On pense bien sûr au chasseur de primes mythique incarné par Clint Eastwood dans Et pour quelques dollars de plus de Sergio Leone, et à la trilogie du Dollar en général. Le réalisateur italien inventait L’homme sans nom, Jon Favreau nous offre L’homme sans visage. Casqué du début à la fin, le chasseur de primes nous invite à une plongée en apnée dans l’univers de la première trilogie et c'est jouissif. Un rêve de gosse qui saute de bars (comme ceux de Tatouine) en vaisseaux spatiaux (celui de Han Solo n'est pas loin). Soit tout l'univers de l’épisode IV Un nouvel espoir. Et peu importe si l’intrigue n’est pas encore très claire au début, l’esprit est là.
Créativité folle, effets spéciaux formidables, Favreau lâche les chevaux. C’est tout juste si on n’entend pas la musique de John Williams résonner au loin… Lucas avait enlevé de casque et brisé l'imaginaire. Favreau le remet et tout redevient comme avant. Pourvu que ça dure.