Le cabinet Bynder (via Advanced Television) a récemment interrogé un panel de 2 000 personnes aux USA et Royaume-Uni sur le thème de l’intelligence artificielle. Alors que l’IA se popularise, la reconnaissance de contenus générés par une machine devrait se faire de plus en plus facilement. Mais il y a encore du chemin à faire.
Contenus générés par IA, le grand flou
Bynder a ainsi présenté deux articles à ses sondés, l’un écrit par ChatGPT, l’autre par un rédacteur professionnel. Résultat, 50% des interrogés parviennent à distinguer le contenu non humain. Les jeunes (de 25 à 34 ans) reconnaissent plus facilement le texte IA, logique puisque cette tranche d’âge est la plus à même d’utiliser les outils de génération par IA.
On apprend aussi que 56% des participants disent préférer la version IA à la version humaine. Toutefois, les 16-24 ans sont la seule tranche d’âge à trouver le contenu humain plus intéressant. Et 52% des sondés disent qu’ils perdraient de l’intérêt envers un contenu qu’ils suspectent être généré par IA.
La population de plus en plus méfiante ?
Moralité, tout ceci n'est pas encore clairement tranché, les scores se valent à peu près et le malaise pointe tandis que l’intelligence artificielle, elle, poursuit son inexorable conquête dans de multiples domaines. L’Artificial Intelligence Index Report 2024, publié mi-avril par l’Institute for Human-Centered Artificial Intelligence de l’Université de Stanford en Californie, couvre plusieurs aspects de l’avènement de l’IA, parmi lesquels l’inquiétude montante du public envers ce nouveau pan de la technologie.
« Les gens sont bien plus nerveux à propos de l'IA qu'auparavant, tant aux États-Unis que dans le monde entier, explique Nestor Maslej, scientifique social de Stanford. Il y a aujourd’hui des pays très enthousiastes à propos de l'IA, mais d'autres très pessimistes ».
Au cours de l’année dernière seulement, la proportion de la population pensant que l’IA va drastiquement changer sa vie d’ici trois à cinq ans est passée de 60 à 66%. 52% des interrogés expriment leur malaise vis-à-vis des produits et services IA, soit 13% de plus qu’en 2022.