Dès son prégénique, un carton donne le ton : « La fin du film montre, sans la moindre hypocrisie, les horreurs d’un combat où la folie sanguinaire triomphe de la raison ». Mais avant cette fin, proche du carnage, le film suit le trajet d’une colonne de cavalerie, chargée d’escorter jusqu’à la « civilisation » Cresta Maribel Lee (Candice Bergen), une Blanche qui a vécu deux ans parmi les Cheyennes. Mais un jour, le convoi est attaqué, et seuls Cresta et Honus, un jeune soldat inexpérimenté (Peter Strauss) en réchappent. En guise de représailles, l’armée va organiser le tristement célèbre massacre de Sand Creek et Honus va découvrir la réalité de la guerre.
C’est le changement de registre progressif du film, du vaudeville de l’Ouest au film d’horreur (le carnage final, avec ses plans gore, restera dans les mémoires), qui fait tout le prix de ce Soldat bleu. Réalisé en 1970, le film fait bien sûr écho au massacre de My-Laï, survenu au Vietnam en 1968 et révélé à l’opinion américaine un an avant le tournage du film : une expédition punitive organisée par un lieutenant de l’armée américaine. Un film dur mais essentiel.
Sortie programmée le 17 juillet par Studiocanal.