Virginie (Virginie Efira), Aristide (Omar Sy) et Erik (Grégory Gadebois), trois flics parisiens, doivent reconduire Tohirov (Payman Maadi), un réfugié tadjik, à la frontière. En chemin, Virginie comprend que leur prisonnier risque la mort s’il retourne dans son pays. Elle n’a dès lors que peu de temps pour convaincre ses deux collègues de laisser échapper Tohirov.
Question de points de vues
Police, nouveau film d’Anne Fontaine (Les innocentes, Marvin ou la belle éducation, Nettoyage à sec), n’a pu profiter que de deux petites semaines en salles avant le second confinement. Une parenthèse pas assez longue pour que ce huis clos délicat -qui raconte une même histoire selon les points de vue de ses principaux protagonistes, les trois policiers- trouve son public.
Métaphysique de la réalité
Cette démultiplication des points de vues, qui n’est pas sans rappeler le classique Rashômon d’Akira Kurosawa, est l’une des libertés qu’Anne Fontaine a prises avec sa coscénariste Claire Barré en adaptant le roman Police, publié en 2016 par le romancier Hugo Boris. Le film, définit par Anne Fontaine comme « un voyage intérieur qui pose des questions métaphysiques » a été tourné intégralement en studio et a profité d’une photographie signée Yves Angelo (Blanche comme Neige, Les éblouis).