Sans révolutionner le genre auquel il appartient -le film catastrophe-, Greenland permet de passer au moins un bon moment au frais et de se poser quelques questions ô combien essentielles.
Un sujet brûlant
Après avoir sauvé la Terre dans le pachydermique Geostorm, Gerard Butler tente cette fois de survivre à un cataclysme sans précédent provoqué par une énorme comète. Le comédien incarne John Garrity, un père de famille qui, avec son ex-femme et son fils, entame dans une ambiance de fin du monde un voyage périlleux pour tenter de rejoindre le seul et dernier refuge sur Terre avant le chaos.
Des acteurs convaincants
Dans la plus pure tradition des films catastrophes (voir 2012, Deep Impact, Le jour d’après), Greenland coche toutes les cases du genre sans jamais dévier d'un ïota. Tout ou presque est prévisible dans le scénario : la mécanique est toujours la même, les personnages proposent tous les mêmes archétypes, les ressorts dramatiques, usés jusqu’à la corde, sont identiques à tout ce qu’on a pu voir auparavant. Il n’empêche, et c’est suffisamment rare pour être souligné, l’excellente performance des trois principaux comédiens, Gerard Butler, Morena Baccarin et le jeune Roger Dale Floyd qui, en dépit de dialogues et de personnages convenus, sont tous convaincants.
En attendant Tenet
Il faut aussi mettre au crédit du scénariste Chris Sparling et du réalisateur Ric Roman Waugh une mise en place suffisamment rapide et efficace pour faire monter la pression. La seconde partie du film est plus terre et à terre, mais ce qu’elle perd en nuance, elle le gagne en spectaculaire avec des effets spéciaux aboutis qui permettent de croire à quelques séquences de destruction et d’explosion très impressionnantes. L’ensemble est suffisamment divertissant pour attendre plus un peu plus sereinement la sortie de Tenet le 26 août prochain dans les salles de cinéma françaises.