Oliver Stone se paie John Wick 4, Fast & Furious et Marvel en général

le 21 juin 2023 - 11h10

On a demandé son avis sur les films d’action du moment au réalisateur de Tueurs-nés, et sa réponse n’est pas politiquement correcte !

Dans le cadre du Festival international du film de Transylvanie, où le réalisateur était invité, Oliver Stone a donné son avis sur les films d’action du moment. Le moins que l’on puisse dire, c'est que sa réponse est sans langue de bois.


Les projets s'enchaînent et se ressemblent

« J'ai vu John Wick 4 dans l'avion. Beaucoup de bruit pour rien. C'est incroyable à quel point ce film est dégoûtant. Je ne comprends pas ce que les gens y voient. Oui, je regardais peut-être G.I. Joe quand j'étais gamin, mais là, Keanu Reeves tue trois cents, quatre cents personnes dans ce putain de film. En tant que vétéran, je peux vous dire qu'on ne croit à aucune de ces morts. Je sais bien que c'est un film, mais là, on dirait plutôt un jeu vidéo. Le projet a perdu pied avec la réalité. Peut-être que le public aime les jeux vidéo, mais moi ça m'ennuie. On peut faire combien de crashs de voitures ? On peut faire combien de cascades ? C'est quoi la différence avec Fast & Furious ? Les projets s'enchaînent et se ressemblent. Que ce soit un super-humain Marvel ou juste un être humain comme John Wick, il n'y a aucune différence. On n'y croit pas ».


Une scène et une cascade, ce n'est pas la même chose

Cet avis peut paraître assez tranché et paradoxal de la part du réalisateur de Tueurs-nés (photo de tournage ci-dessous, Oliver Stone est entouré de Woody Harrelson et Juliette Lewis) et du scénariste de Scarface, mais dans tous les films de Stone, il y a un sous-texte, une histoire, des personnages, une signature, une réflexion, une identité, bref du cinéma. C’est la différence entre une scène et une cascade, entre une surenchère numérique au service de la violence et une approche réaliste de la violence pour mieux la dénoncer.

 

Que reste-t-il à la fin ?

Tous les films qu’évoque le réalisateur se ressemblent parce qu’ils tronquent la réalité à tel point qu’ils perdent toute crédibilité et notion de réalisme, ils vulgarisent -dans le sens propre et figuré- la violence sous toutes ses formes. À la fin, seule la quantité de morts ou de crashs de voiture compte. Si vous enlevez toutes les scènes d’action des films d’Oliver Stone, il reste un propos, une histoire et des personnages. Si vous faites la même projection avec les franchises citées par Oliver Stone, le héros de l’un promène son chien, l’autre répare sa voiture en buvant des Corona. Source : ew.com

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