Timing pas du tout dû au hasard quand Mark Zuckerberg, président de Meta, se retrouve en interview chez le podcasteur conservateur Joe Rogan seulement quelques jours après avoir viré les fact checkers de ses réseaux Facebook et Instagram, au nom de la liberté d’expression. Un revirement pas étranger au retour de Donald Trump au pouvoir, comme chacun sait.
Saint Mark
À l’occasion de cet entretien de près de trois heures, Zuckerberg a notamment tiré quelques balles sur son concurrent Apple, à commencer par l’iPhone : « Ils n'ont rien inventé d’incroyable depuis un moment. C'est comme si Steve Jobs avait inventé l'iPhone, et 20 ans plus tard, ils se contentent de se reposer dessus. D'une année à l'autre, je ne suis même pas sûr qu'ils vendent encore davantage d'iPhones à ce stade. Chaque génération (d'iPhone) n'apporte pas vraiment d'amélioration significative. Donc les gens mettent simplement plus de temps à renouveler leur appareil qu'avant. Par conséquent, le nombre de ventes a, je pense, globalement stagné ou diminué. Alors, comment font-ils pour gagner plus d'argent en tant qu'entreprise ? Eh bien, en gros ils y arrivent en pressant les gens, d'une certaine manière »
Les règles du Je
Presser les gens, c’est notamment les fameux 30% qu’Apple ponctionne aux développeurs sur l’AppStore, une pratique qui a fait du mal à Meta, mais ce n’est pas tout. Zuckerberg évoque également les règles de respect de la vie privée très strictes d’Apple qui ont progressivement empêché Facebook de cibler ses publicités.
Si ces règles « arbitraires » n’étaient pas appliquées explique Zuckerberg, Meta aurait multiplié ses bénéfices par deux. Au cours de cet entretien, le PDG de Meta ne passe toutefois pas son temps à rager contre son concurrent, saluant par exemple l’iPhone comme « l’une des inventions les plus importantes de tous les temps ».