Les séries du grenier by AVCesar.com, partie 1

le 01 avril 2020 - 07h45

C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes, et peut-être avec les « vieilles séries » que l'on prépare les meilleures soirées confinées. Sélection.

Urgences (Michael Crichton, 1994-2009, en DVD chez Warner et tous les jours dès 13h55 sur TF1 Séries Films)

En ces temps de confinement coronavirussien, quoi de mieux que de retrouver de vieux amis, soit les équipes d’urgentistes du Cook County, un hôpital du centre de Chicago. Le programme idéal pour comprendre un peu mieux les coulisses d’un monde médical passionnant et prendre le pouls des cœurs qui battent sous les blouses blanches.

 


Si Urgences est et restera un monument de télévision hallucinant pour sa longévité (331 épisodes entre le 19 octobre 1994 et le 2 avril 2009), cela s’explique par la nature même de son concept. Ce dernier est d’autant plus puissant qu’il surpasse ses personnages et par extension celles et ceux qui les incarnent. Quelles autres séries phares du monde de la télévision peuvent se targuer d’avoir tenu quinze ans sans que le concept de départ n’ait bougé d’un iota, alors que la quasi-totalité du casting de départ ne figure plus au générique de la dernière saison (sauf l’épisode 19 qui marque le retour des anciens, dont un certain George Clooney) ? La réponse est simple : aucune.

 

Urgences, c’est quinze ans saisons de rires, de larmes, de vie commune avec Doug Ross, Mark Green, John Carter… la liste est trop longue et les souvenirs si nombreux. Si les acteurs ont pris un sacré coup de vieux, les personnages et la série résistent au temps et vieillissent parfaitement bien.

 

The Shield (Shawn Ryan, 2002-2008, disponible sur Amazon)

À ce jour, The Shield reste la série policière la plus dure et la plus âpre du petit écran, un modèle du genre mille fois copié, jamais égalé, qui dynamitait début 2000 les codes des séries policières traditionnelles où les flics couraient après les bandits et faisaient respecter la loi. Ici, les flics eux-mêmes sont les bandits, ils se servent de leur badge -le Shield du titre- pour faire respecter « leur » loi.


Basée dans un quartier chaud de Los Angeles, l’équipe de choc de Vic Mackey utilise des méthodes expéditives pour capturer, menacer et coincer les dealers de son secteur. Grâce à elle, le taux de réussite du commissariat est en hausse, mais c'est l'arbre qui cache la forêt de magouilles, de corruptions et d'exactions en tous genres…

 

 

Si les trois premières saisons peuvent paraître un peu longues à la revoyure, l'arrivée de Glenn Close en saison 4 et de Forest Whitaker en saison 5 sonnent comme un nouveau départ, jusqu'à un final estomaquant, grandiose, incontournable. La saison 7 de The Shield, qui marque la fin de la série, restera comme un chef-d’œuvre de maîtrise sérielle. La série interroge enfin sur les dérives du tout-sécuritaire : jusqu’où peut-on fermer les yeux si ces actions nous protègent ? Culte.

 

Magnum (Glen A. Larson et Donald P. Bellisario, 1980-1988, en DVD chez Universal)

Si beaucoup de séries de l’époque n’ont laissé qu’un vague souvenir léthargique dans nos mémoires cathodiques, d’autres sont encore aujourd’hui bien présentes et restent des modèles d’écriture et de savoir-faire.

 

Véritable machine à remonter le temps, Magnum est peut-être la série des années 80 qui symbolise le mieux cette époque. Et pour cause, Magnum (irremplaçable Tom Selleck) habite une villa cossue à Hawaï, conduit une Ferrari rouge qu’il ne paie pas et travaille en toute décontraction comme détective privé en tong et en chemise hawaïenne ouverte sur torse velu, musclé et hâlé. Soit des vacances rêvées de confinés.

 

 

Madame est servie (Matin Conhan et Blake Hunter, 1984-1992, en DVD chez SPHE)

Il en faut pour tous les goûts. Et quel plaisir de retrouver la petite Samantha Micelli (Alyssa Milano), son père Tony (Tony Danza), homme de ménage iconoclaste, sa patronne Angela Bower (Judith Light) et surtout Mona, la grand-mère (Katherine Helmond) totalement libérée pleine de sous-entendus à caractère sexuel. Une autre époque, un autre style d’écriture mais un puissant pouvoir nostalgique pour les familles.

 

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