Le film situe son action 300 ans après la mort de César, le « libérateur » du peuple des singes. Proximus César, un leader bonobo, tente d’unifier les clans, quitte à utiliser la force et surtout les anciennes technologies humaines…
AV : que connaissiez-vous de la Planète des singes avant d’être engagé sur cette séquelle ?
Kevin Durand : je suis très, très fan de cet univers. Quand j’étais petit, j'avais l'habitude de supplier ma mère de mettre la K7 de La planète des singes, la version 1968 avec Charlton Heston. Et elle refuserait toujours, parce qu’à chaque fois que je regardais le film, je me cacherais derrière le canapé et pleurerais. Mais je ne pouvais pas détourner le regard.
Un jour, elle m'a expliqué que c'étaient des acteurs et non de vrais singes. Pour moi, ce fut une révélation, la chose la plus fascinante que j’apprenais : l'idée que ces gens puissent gagner leur vie en jouant des singes ! C’était incroyable. Je pense que ma fascination pour cet univers est née à ce moment de mon enfance.
AV : jouer le grand méchant dans un film, c'est vraiment sympa ?
Kevin Durand : pour être honnête, je dirais que depuis 30 ans que je joue, sur sept projets sur dix, généralement, je joue une sorte de méchant ! Mais je ne vois jamais mes personnages ainsi. Je les vois comme des humains qui ont pris des décisions qu’ils pourront ou non regretter plus tard. En fait, je les considère toujours comme des produits de leur propre environnement qui les a conduits à un endroit particulier. C’est pareil pour Proximus César. Il a adopté l’idéologie de César, il est très loyal aux paroles de César, mais son interprétation de celle-ci est viciée. C’est d’ailleurs le risque avec tout type de dogme. Il se passe malheureusement souvent exactement la même chose avec la plupart des livres saints….
AV : comment joue-t-on un singe ?
Kevin Durand : vous savez, la chose la plus importante pour un artiste est l’imagination. Mais nous avons tout de même suivi quatre semaines de classe dans une sorte d'école des singes où nous travaillons sur les différences anatomiques entre les humains et les singes, et en particulier les bonobos, pour moi. La manière dont ils se déplacent, dont ils produisent des sons… Et tout d’un coup, j’ai enfin trouvé mon Proximus César. Nous nous sommes tous dits : oh, il est là ! Il est enfin arrivé. J’avais sa voix. Vous savez, quand on joue un singe, il y a tellement de choses à penser pour justement ne pas y penser : oh, j'ai l'air ridicule dans ces collants…
Mais au final, quand j'étais dans ma combinaison de performance capture avec des points sur mon visage et un casque doté d’une caméra, je n'ai jamais pensé de tous ces trucs. J'étais juste un singe parmi d’autres singes…
La planète des singes : le nouveau royaume sera disponible à la rentrée en 4K Ultra HD, Blu-Ray et DVD chez Disney.