Facebook et Instagram payants, l’Europe se fâche

le 05 juillet 2024 - 08h30

Après Apple, c'est au tour de Meta de se faire taper sur les droits par l’Europe pour tentative de contourner la législation de protection des données des consommateurs.

La fameuse législation Digital Markets Act (DMA) européenne comporte plusieurs dispositions pour forcer les géants de la tech à ne pas faire n’importe quoi. Ce qui ne les empêche apparemment pas de faire n’importe quoi.

 

Meta contourne la loi européenne…

Après Apple, c’est donc au tour de Meta d’être sous le coup d’une enquête pour non-respect des règles. En cause, l’offre lancée l’année dernière par Meta sur Instagram et Facebook : deux choix pour les utilisateurs, payer pour ne plus avoir de pub ou accepter en toute conscience de recevoir des pubs personnalisées afin d’accéder au réseau social gratuitement. Une offre supposée répondre aux exigences de l’Union européenne désireuse de restreindre la capacité des réseaux sociaux à récupérer les données de ses utilisateurs dans le but de leur servir des publicités personnalisées. On sentait bien qu’il s’agissait davantage d’une magouille que d’une véritable obéissance à la loi. Et l’Europe l’a bien senti aussi.

 

La parole à Margrethe Vestager (commission européenne)

LUnion européenne déclare que ce modèle payant ne respecte pas l’article 5(2) du DMA car il ne propose pas de troisième option gratuite et dont les publicités ne ciblent pas l’utilisateur. Le genre d’option bien moins rentable pour Meta, bien sûr. « Nous voulons donner aux citoyens les moyens de prendre le contrôle de leurs propres données et de choisir une expérience publicitaire moins personnalisée », a déclaré Margrethe Vestager, qui dirige la politique de concurrence de l' Europe.

 

La parole à Matthew Pollard de Meta

« L'abonnement sans publicités suit la direction de la plus haute cour d'Europe et est conforme au DMA, a déclaré le porte-parole de Meta, Matthew Pollard, au site The Verge. Nous nous réjouissons de poursuivre un dialogue constructif avec la Commission européenne pour clôturer cette enquête ».

 

Reste désormais à vérifier si cette décision de la Commission européene se traduira aussi dans les faits au niveau des très nombreux sites internet qui ne laissent pas d'autre choix que de s'abonner pour éviter d'accepter leurs cookies, et être ainsi suivi à la trace…

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