Lorsque Mel Brooks lui propose de réaliser Elephant Man, David Lynch n’est encore qu’un auteur obscur (mais doué) d’une série de courts métrages expérimentaux et d’un film culte mais inclassable, Eraserhead.
Qu'est-ce que l'anormalité ?
Vaguement inspiré de l’histoire tragique de John Merrick, plus connu sous le nom de « l’homme éléphant », ce film permit à David Lynch de décliner l’un de ses thèmes de prédilection, l’anormalité (ou plutôt qu'est-ce que l'anormalité ?) et de s’offrir un passeport pour Hollywood. Aux côtés du méconnaissable John Hurt, on retrouve Anthony Hopkins, le futur Hannibal Lecter du Silence des agneaux.
Une restauration signée David Lynch
Cette fresque sociale évidemment culte, annoncée pour son 40e anniversaire en chez Studiocanal, a été restaurée en 4K par l'éditeur sous la supervision de David Lynch en partenariat avec L’Immagine Ritrovata.
Le communiqué de presse de la sortie salle précise : « Le négatif caméra d’origine était stocké à Londres depuis les années 1980, il a été scanné en 4K High Dynamic Range puis a été restauré au travers d’un workflow HDR 16 bits de bout en bout afin d’obtenir le meilleur résultat possible aujourd’hui pour cette œuvre exceptionnelle. La stratégie de restauration était d’utiliser le HDR afin de retrouver le « film look » d’origine du film. Cette restauration Studiocanal a été opérée par L’Immagine Ritrovata (Bologne et Paris), sous la supervision intense de David Lynch, qui s’est impliqué personnellement dans l’étalonnage de cette version restaurée à Fotokem, Los Angeles. À partir de cette version restaurée HDR Cinema « film look », de nouveaux masters d’exploitation ont été déclinés, afin que l’ensemble des médias, cinéma, vidéo/VOD et TV puissent redécouvrir Elephant Man dans une définition inédite, signée David Lynch ».