Le site d'analyses financières TradingPlatforms.com annonce qu'en 2020, les ventes de billets de cinéma aux États-Unis et au Canada ont dégringolé de 82% par rapport à l'année 2019.
2020, annus horribilis pour le cinéma nord-américain
En termes de recettes, les salles de cinéma ont généré 2 milliards de dollars en 2020, soit le chiffre le plus bas depuis l'année 1981, où le box-office avait affiché un peu moins d'1 milliard de dollars. En observant plus en détail les chiffres, on remarque qu'au cours des onze semaines qui ont précédé la fermeture des salles en Amérique du Nord, soit jusqu'au 19 mars, les ventes de billets ont réalisé un chiffre d'affaires de 1,7 milliard de dollars. Alors que pour les 36 semaines suivantes, soit jusqu'au 26 novembre, le CA affiche 212 millions de dollars.
Sony Pictures, leader du box-office 2020
Concernant les studios, c'est Sony Pictures qui s'en sort le mieux en 2020. Première au box-office nord-américain avec 495,5 millions de dollars (dont 206 millions pour le film Bad Boys for Life), la firme nippone devance Universal et Disney/Fox avec respectivement 429 millions de dollars et 413,6 millions de dollars. Enfin, avec le prisme des films, hormis Bad Boys for Life, seuls quatre autres longs métrages ont franchi la barre des 100 millions de recettes : 1917 (157,9 millions), Sonic The Hedgehog (146,6 millions), Jumanji : le prochain niveau (124,73 millions) et Star Wars : l'ascension de Skywalker (127,49 millions).
Quid du cinéma après la pandémie Covid-19 ?
Cette situation tragique des salles de cinéma est bien sûr à mettre en perspective de l'année record enregistrée par les plateformes (cf. nos actualités Netflix passe la barre des 200 millions d’abonnés en 2020 et Près de 95 millions d’abonnés pour Disney+). Difficile à l'heure d'écrire ces lignes de savoir si un retour à la normale attend le 7e art une fois que les salles seront de nouveau ouvertes. Plus que la volonté des spectateurs à se déplacer dans les salles obscures, c'est celle des studios qui interrogent pour l'avenir. Certains professionnels sont d'ailleurs pessimistes sur la question, comme la réalisatrice de Wonder Woman 1984, Petty Jenkins, qui pense que les studios pourraient bien dans le futur délaisser voire ignorer les salles (cf. notre actu Le cinéma réellement en voie d’extinction ?).