Bientôt un Jurassic Park avec des dodos au lieu des dinos ?

le 25 mars 2022 - 09h40

De l'ADN de dodo, extrêmement bien conservé, a été retrouvé. Certains spécialistes parlent de LA pièce manquante qui complète le génome du dodo, ce drôle d'oiseau presque cubique dont l'espèce s'est éteinte à la fin du XVIIe siècle.

Sorte d'ancêtre du pigeon -en version gonflée à bloc- endémique de l'Île Maurice, aussi appelé Le dronte de Maurice, le dodo a disparu de la surface de la Terre au XVIIe siècle tout juste 100 ans après sa découverte par les hommes. Mais suite à de nouvelles recherches, il pourrait revenir de ses cendres tel un phénix, ou plutôt un dino de Steven Spielberg. 

 

Le dindon de la farce

Une séquence extrêmement bien conservée d'ADN de dodo a en effet été découverte, a annoncé une équipe de chercheurs en biologie de l'Université de Californie à Santa Cruz. Une ultime pièce manquante à ce point bien préservée qu'elle pourrait servir un jour à incuber un œuf d'un proche cousin bien vivant lui, comme le dindon ou le pigeon. Beth Shapiro, professeur d'écologie et de biologie évolutive à l'UC Santa Cruz, a déclaré au Telegraph : « Oui, le génome du dodo est entièrement séquencé parce que nous l'avons séquencé. Il n'a pas encore été publié, mais il existe et nous y travaillons en ce moment ».

 

Après les moustiques dans l'ambre des films de Spielberg, voici donc le dodo. Sans doute pas de quoi ouvrir un parc à thème (quoique) mais peut-être donner des idées à certains cinéastes… L'oiseau disparu il y a trois siècles est en tout cas suffisamment mythique, il a entre autres inspiré l'illustration d'origine du roman de Lewis Carroll, Les aventures d'Alice au pays des merveilles (1865).

 

Principal défaut : ne pas avoir peur des hommes

On rappelle que le dodo, qui n'aurait pas peur des hommes (ce qui courra à sa perte) se traîne depuis une illustration de Roelandt Savery d'après un spécimen vivant ramené en Europe, une sale réputation d'oiseau paresseux, lent, gros (sans doute gavé de biscuits à l'époque), mais remarquable de par son plumage bleu gris, avec des pointes de jaune et de blanc, et un bec de 23 centimètres.

 

Un triste symbole de l'extinction animale causée par l'homme qui pourrait donc être ramené à la vie. Autre bonne nouvelle, contrairement au T-Rex, il est complètement inoffensif (illustration ci-dessous : modèle en cire et plâtre, réalisé par le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris au milieu du XIXe siècle). Source : NY Post

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