Pendant la promotion de The Fabelmans, le film le plus personnel du metteur en scène sur lui et son amour du cinéma, le réalisateur a fait quelques confidences au Hollywood Reporter et un podcast pour la BBC sur les livres, films et musiques qu’il emporterait avec lui sur une île déserte.
Hitchcock, le maître éternel
Pendant ces confidences, il est notamment revenu sur un de ses plus grands succès, Les dents de la mer, et a confié combien Bruce Springsteen et Alfred Hitchcock avaient pu influencer sa vie personnelle et professionnelle en étant qu'éléments clés pour le succès des Dents de la mer : « J'ai dû faire preuve de beaucoup d'ingéniosité pour réussir à créer du suspense et de la terreur sans pour autant voir le requin lui‑même. Hitchcock a fait cela, et je pense qu'Hitchcock a été un guide formidable pour moi dans la façon dont il a pu réussir à vous faire peur sans pour autant voir grand‑chose. J’ai eu beaucoup de chance que le requin mécanique ne fonctionne pas pendant le tournage du film. J’ai eu de la chance et le public a eu de la chance qu’il se casse sans arrêt, car le film est plus effrayant sans le requin qu’avec ».
Stop au massacre
Quand le journaliste lui demande s’il serait à l’aise seul sur une île entourée de requins, il prend un air très sérieux et précise : « J’ai encore aujourd’hui très peur des requins, mais je peux comprendre que les requins soient en quelque sorte en colère contre moi pour la frénésie alimentaire des pêcheurs sportifs qu’a découlé de la sortie des Dents de la mer en 1975, c’est vraiment quelque chose que je regrette aujourd’hui. Beaucoup de requins ont été massacrés à cause du livre (dont est adapté le film) et du film. Je le regrette sincèrement ».
Peu de temps après 1975, Spielberg deviendra un ardent défenseur de la faune et la flore marine. Ceci explique cela.