Alors que la pandémie liée à la Covid‑19 avait boosté ses abonnements avec 36 millions d’abonnements supplémentaires en 2020, les résultats au premier trimestre 2022de la plateforme de streaming ne sont pas bons avec une perte de 200 000 abonnés dans le monde par rapport au quatrième trimestre 2021. Plus encore au regard des prévisions de la firme qui espérait au 31 mars compter 2, millions d'abonnés supplémentaires. Pour rappel, à l'heure d'écrire ces lignes, le service OTT compte 221,64 millions d’abonnés.
Netflix prévoit une perte de 2 millions d'abonnés entre avril et juin 2022
Bien sûr, il existe des explications à cette baisse du portefeuille abonné, notamment la suspension du service en Russie (‑700 000 abonnés) conséquence de la guerre en Ukraine. Mais il faut citer aussi le partage de mot de passe de plus en plus courant parmi la population. Les responsables de la plateforme ont tenté de minimiser ces mauvais résultats en précisant que sans l’impact de la guerre en Ukraine, « Netflix aurait enregistré 500 000 abonnements supplémentaires ». Une déclaration qui n’a pas convaincu les actionnaires puisqu’au moment de sa clôture à la bourse de New York mardi, l’action Netflix perdait 25% de sa valeur.
N’oublions pas non plus que depuis la fin 2019, la concurrence s'est sensibleent accrue pour Netflix. Disney+, Peacock et Apple TV+ sont entrés dans la danse. Et les choses ne semblent pas près de s’arranger dans la mesure où son directeur financier prévoit de perdre deux millions d’abonnés supplémentaires entre avril et juin prochain.
Netflix va lutter contre le partage du mot de passe
Première conséquence de cette chute d'abonnés, Netflix annonce son intention de réduire la voilure sur la croissance des dépenses liées à la production de nouveaux contenus, en plus d'une plus grande diversification de sources de revenus notamment avec une implication plus grande dans les jeux vidéo. De même, Netflix va accentuer sa lutte contre le phénomène du partage de mot de passe des abonnés avec le lancement d’une batterie de tests, d'abord, dans les pays sud‑américains pour facturer les clients qui profitent du service gratuitement. Reed Hastings, co‑PDG, a déclaré aux analystes qu'il ciblait les 100 millions de téléspectateurs non abonnés qui regardaient grâce au partage de mot de passe. « Ils adorent le service. Nous devons juste être payés un certain prix pour eux ».
Netflix, réflexion accélérée sur un financement lié à la publicité
Hastings a déclaré que Netflix envisageait également de lancer un service financé par la publicité. Il a déclaré : « Considérez‑nous comme tout à fait ouverts à offrir des prix encore plus bas avec la publicité comme choix du consommateur. Hulu, Disney le font. HBO l'a fait. Donc, si vous voulez toujours l'option sans publicité, vous pourrez l'avoir en tant que consommateur. Et si vous préférez payer un prix inférieur et que vous êtes tolérant aux publicités, nous allons également apporter une réponse ».
Netflix, cap sur le sport ?
Outre le jeu vidéo, L'équipe Netflix a également abordé le sport en direct. Ted Sarandos (co‑PDG) a déclaré : « Je suis vraiment satisfait de ce que l'équipe a construit, sa grande capacité à pouvoir offrir à nos membres des expériences interactives et de jeu, et à connaître le succès avec des documentaires tels que Formula 1 : Drive to survivre. Nous nous sommes énormément développés en F1 et nous souhaitons prendre le même pari dans le monde du tennis et du golf (et d'autres disciplines à venir). Nous avons aussi une incroyable collection de documentaires sportifs qui ne cesse de croître. Donc, je ne dis pas que nous ne ferons jamais de sport mais que nous devrions trouver un moyen de développer une importante source de revenus et de profits avec ».
