Le codec de compression HEVC est utilisé depuis un moment et permet une grande qualité vidéo tout en réduisant la taille des fichiers, un atout indéniable pour son exploitation sur smartphone. Toutefois, pour cause de restrictions dans l’octroi des licences, il n’est utilisé que par 12% des services de streaming. Et si un successeur est prévu, le H.266 (ou VVC pour Versatile Video Coding, ou encore FVC pour Future VIdeo Coding), certains industriels souhaitent promouvoir le Mpeg5 EVC dans certains secteurs multimédia.
Mpeg5 EVC, 26% plus efficace que le HEVC
Le nouveau codec Mpeg5 EVC se pose donc comme une alternative supportée par les géants Qualcomm, Samsung et Huawei, lesquels assurent qu’ils proposeront pour sa licence des termes « justes et non discriminatoires » pour quiconque souhaite l’exploiter. Techniquement, le Mpeg5 EVC offre la même qualité que le HEVC mais avec un débit binaire (bitrate) inférieur de 26% en moyenne. Concrètement, les vidéos utiliseront moins de bande passante et les fichiers pèseront moins lourd quand vous capturez des séquences avec le smartphone par exemple.
Mpeg5 EVC, pour remplacer l'AV1 attaqué sur le plan des brevets ?
Il faut préciser qu'un autre codec, open source, compte bien rafler la mise en tant que remplaçant du HEVC, il s'agit de l'AV1 (cf. notre actualité Naissance du codec de compression AV1 : HEVC en danger ?). Mais celui‑ci s'attire les foudres d'autres industriels tels Toshiba, Philips, NTT Docomo, Orange ou encore JVC/Kenwood, qui indiquent détenir plusieurs milliers de brevets utilisés par l'AV1. Le risque d'une action en justice pourrait donc expliquer l'émergence du Mpeg5 EVC et le soutien par exemple de Samsung, membre aussi de l'Alliance For Open Media à l'origine de l'AV1. Histoire de parer à une éventuelle interdiction de ce dernier…
Le codec Mpeg5 EVC sera notamment utilisé pour la réalité virtuelle, la réalité augmentée et les contenus HDR, en résolution Ultra HD 4K et même UHD 8K. Source : Qualcomm
