Chaque jour qui passe, il fantasme de passer dans le show TV d’un comique populaire, interprété par Robert De Niro. Son besoin de reconnaissance se transforme rapidement en obsession puis en folie pure. Une funeste trajectoire qui va tout droit mener le personnage vers son destin de super‑méchant.
Époustouflant, Joaquin Phoenix s'accapare toutes les scènes du film de Todd Philips, tour à tour pathétique, drôle, effrayant, touchant, soit l’incarnation virtuose et mirobolante d’un personnage emblématique de l’univers DC Comics. Todd Philips (Very Bad Trip) recherche quant à lui le plan iconique parfait dans les rues encombrées de Gotham, façon Taxi Driver, au point d'en oublier ses enjeux dramatiques, préférant filmer la (parfois) longue et irrémédiable folie grandissante de son personnage.
Calibré pour nous émerveiller du jeu de son interprète principal, Joker ressemble au final à une bande promo pour Joaquim Phoenix sur fond d'hommage appuyé au cinéma de Scorsese. Un Joker qui a la forme mais qui manque de sens. En salles le 9 octobre.
À noter que la version du 4K Ultra HD du film est annoncée le 12 mars en Allemagne.