Nouvel épisode dans notre saga « Spielberg vs Netflix » qui, en réalité, ne se résume pas à une simple confrontation verbale entre un réalisateur renommé et une plateforme de streaming (et studio de production) qui ne respecte pas les traditions établies depuis des décennies par l’industrie du cinéma…
Si vous avez raté le début
Rappel des faits. Round 1 : Steven Spielberg, membre de l’Académie des Oscars, mène bataille pour que les films Netflix n’accèdent pas aux fameuses récompenses sous prétexte qu’ils ne passent pas ou peu par la case cinéma. Round 2 : la justice américaine s’en mêle et rappelle qu’un tel refus pourrait être considéré comme violant les lois d’anticoncurrence.
Round 3
Le troisième (et sûrement dernier) round de ce match s’est déroulé le 23 avril dernier, alors que le comité des gouverneurs de l’Académie se réunissait pour une refonte des règles de la compétition. Résultat : la Règle Deux reste inchangée, permettant donc à Netflix de continuer à soumettre ses productions aux Oscars. En résumé, la Règle Deux fait en sorte qu’un film puisse participer aux Oscars pour peu de passer au minimum sept jours dans un cinéma du comté de Los Angeles.
Sauvez le soldat cinéma !
Interrogé par le New York Times en préalable à cette réunion, Steven Spielberg s’est montré plus mesuré que par le passé : « Je veux que les gens puissent accéder à leurs loisirs de quelque manière qu’ils souhaitent. Grand écran, petit écran, ce qui importe vraiment pour moi c’est une belle histoire et tout le monde devrait avoir accès aux belles histoires. Il a toutefois également souligné l’importance et la qualité unique des salles de cinéma, capables de réunir des inconnus pour leur faire partager une expérience commune, et de conclure : Je veux que l’expérience en salle de cinéma demeure pertinente dans notre culture ». Source : Deadline