Ce dernier, modulo quelques ajustements, était également capable d'être associé à la technologie LCD. À l'époque, outre le fait que le développement de l'algorithme de ce traitement n'était pas encore complètement abouti, les processeurs capables de la mettre en œuvre étaient encore trop onéreux pour être intégrés en grand nombre dans les TV Philips.
25% + 25% = 50% environ
En 2017, les ingénieurs maison sont arrivés au bout de leur feuille de route matérialisée par la nouvelle puce P5 Perfect Picture Engine. En premier lieu, celle‑ci offre 25% de ressources processeur brutes supplémentaires pour un traitement vidéo plus puissant, comparé au meilleur procédé vidéo signé Philips disponible jusqu'à présent et dénommé Perfect Pixel Ultra HD Engine. Mais elle offre aussi un accroissement de puissance d'environ 25% grâce à l'intégration de tous les composants utilisés jusqu'alors en un seul. De trois « chips » distincts, le P5 en compte un seul, disponible sous forme de SoC (System on Chip).
Et si certains pensent que le simple fait d'utiliser un SoC ne peut influer dans de telles proportions sur les performances vidéo, il suffit de garder en mémoire l'exemple de l'iPhone. C'est la meilleure preuve que l'intégration est une composante importante, voire essentielle, en matière d'électronique. Avec des composants sur le papier pourtant moins performants que ceux d'un Samsung Galaxy S, l'iPhone dont l'intégration matérielle est parfaitement maîtrisée par Apple est toujours un poil plus véloce que son concurrent direct.
La preuve par 5
Le chiffre 5 du logo P5 Perfect Picture Engine a une explication toute simple, il désigne les cinq secteurs de l'image pris en charge par le processeur, correspondant à autant de fonctionnalités :
• Perfect Motion, pour une compensation de mouvement extrêmement fluide et détaillée
• Perfect Color, pour un traitement interne des couleurs sur 17 bits avec 2,25 milliards de teintes
• Perfect Sharpness, pour une image hyper‑précise, d'une netteté extrême, pour profiter de tous les détails et d'un relief inédit
• Perfect Contrast, pour booster localement les zones lumineuses de l'image et/ou renforcer la densité des noirs dans les zones sombres
• Source Perfection, pour une meilleure réduction de bruit afin de « nettoyer » le signal sans ajouter de flou, notamment grâce à une fonction avancée de réduction d'artefacts Mpeg (Mosquito Noise Reduction).
De même, le procédé Smart Bit Enhancement permettant d'atténuer le phénomène de Banding (dégradés disgracieux des couleurs) a été sensiblement amélioré. S'il convertissait les contenus vidéo 8 bits en 10 bits, il le fait désormais en 14 bits (à l'instar de Sony avec sa technologie SBM, Super Bit Mapping) pour des dégradés superbes. À savoir, la fonctionnalité Source Perfection est d'autant plus importante avec l'arrivée de signaux HDR ou les défauts peuvent être plus largement mis en exergue, par exemple dans le cadre d'un service de streaming.
Sur la photo ci-dessus sont détaillés ces cinq secteurs avec, pour chacun, les nouvelles étapes de traitement (les couleurs correspondantes aux cases New) et celles améliorées (les couleurs correspondantes aux cases Improved).
Le nouveau processeur P5 Perfect Picture Engine sera disponible sur les séries LED Philips PUS7000 (présentations à venir dans nos colonnes), Philips PUS8000 (présentation au salon IFA de Berlin en septembre prochain) et Oled Philips POS9002.