Les difficultés financières récurrentes du mastodonte nippon et la ténacité du patron de Foxconn, Terry Gou, auront finalement payé. Et comme nous l'évoquions dans une précédente actualité, c'est une première au Japon.
Première au Japon
Voir une société de cette taille, fleuron de la technologie japonaise (malgré ses déboires, Sharp détient un formidable portefeuille de brevets techniques dans le domaine des panneaux LCD et solaires, sans oublier l'usine ultra‑moderne de Sakaï en photo ci‑dessous), passer sous pavillon étranger a tout d'une mini-révolution industrielle au pays de soleil levant. Mais l'offre émanant du fonds d'investissement public Innovation Network Corporation of Japan (INCJ) était définitivement trop faible comparée à celle de Hon Hai, la holding propriétaire de Foxconn (cf. notre actualité Feuilleton Sharp… : bientôt le rachat par Foxconn ?).
Foxconn et Apple gagnants
Reste encore à obtenir l'accord de l'autorité de régulation japonaise pour valider le rachat (sauf surprise, ce sera le cas), et ce serait une sacrée bonne nouvelle pour Apple, l'un des principaux clients de Foxconn. Cette opération est en effet vue d'un très bon œil depuis le début par la firme à la pomme qui verrait ainsi sa dépendance vis-à-vis de Samsung pour la future fourniture d'écrans Oled de ses iPhone/iPad, réduite (cf. notre actualité iPhone Oled en 2018 ? : Japan Display aussi sur le coup).