Tout d'abord, le graphène, qui tire son nom du graphite (nos bonnes vieilles mines de crayons), c'est tout simplement du carbone d'un seul atome d'épaisseur. Ce matériau 2D d'une épaisseur de 0,3 nanomètre possède des propriétés exceptionnelles. Premièrement, il est ultrarésistant (200 fois plus que l'acier !), ce qui s'explique par sa structure même : les atomes étant très fortement liés les uns aux autres, il faut beaucoup d'énergie pour les séparer. C'est également un excellent conducteur, d'une grande transparence et très flexible. Ce qui laisse imaginer bon nombre d'applications, et dans un premier temps la high‑tech, notamment pour la conception des écrans souples. Mais aussi dans le secteur des batteries. Aux dernières nouvelles, Samsung s'y intéresserait de très près.
D'autres domaines pourraient bénéficier de ses qualités uniques, comme l'industrie automobile (carrosseries, radars) ou encore le milieu médical (implants). Un programme de recherche européen d'1 milliard d'euros sur dix ans a été lancé en octobre 2013. Car si le graphène attire à ce point les convoitises, c'est qu'il est peu coûteux et très commun à la surface de la planète puisque issu du carbone.
Présenté comme le nouvel eldorado, le graphène n'en est encore qu'à ses balbutiements. Il va falloir patienter quelques années avant d'assister à sa démocratisation industrielle, qui pourrait bien ouvrir la voie à d'autres matériaux en deux dimensions… Pour aller plus loin : //lejournal.cnrs.fr/articles/le-graphene-superstar-episode-1: CNRS, le journal.
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le 28 avril 2014 - 10h14
Le graphène petit et costaud !
Isolé en 2004, ce matériau miracle pourrait bien révolutionner de nombreux domaines de l'industrie, à commencer par l'électronique.
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